Diffamation et violation de la présomption d’innocence/La mise en garde de Richard Adou

Par Keren Bossouma /afriquematin.net

L’Autorité Nationale de la Presse (ANP) Academy a organisé le vendredi dernier sa 3ème session dans ses locaux sis aux Deux-Plateaux (7ème tranche). Pour assurer le bon déroulement de cette activité pour le renforcement des capacités d’une vingtaine de journalistes, le Procureur de la République près du Parquet d’Abidjan Richard Christophe Adou, a été commis à cette tâche.

Contribuer à réduire les cas de diffamation et de violation de la présomption d’innocence dans les articles de presse ivoirienne, faire comprendre aux journalistes les notions de diffamation et de droit à la présomption d’innocence  par des exemples concrets, permettre à la cible de s’approprier la violation de la présomption d’innocence par la publication d’avis de recherche par voie de presse…, tels ont été quelques points sur lesquels s’est prononcé le Procureur de la République, Richard Adou face aux hommes des médias.

Au cours de cette rencontre qui tournait autour du thème « les peines liées à la diffamation et à la violation de la présomption d’innocence par voie de presse », le Magistrat hors grade Richard Adou a élucidé les journalistes conviés à cette occasion sur les erreurs que commettent couramment les hommes des médias. Il a également souligné que la présomption d’innocence est l’un des droits les plus importants de la personne mais aussi l’un des plus controversés, car elle divise la société en raison des passions et enjeux qu’implique tout acte criminel.

Pour lui, la présomption d’innocence signifie qu’« un homme ne peut être considéré comme coupable avant la sentence du juge et la société ne peut lui retirer la protection publique, qu’après qu’il est convaincu d’avoir violé les conditions auxquelles elle lui avait accordée ». C’est pourquoi, l’homme de droit a indiqué que pour protéger le journaliste, « la loi pose des garde-fou, elle ne condamne pas la presse », mais, lors des échanges, a-t-il mis en garde de se « méfier des articles qui parlent de procédures judiciaires qui ne sont pas dévoilés ».

 

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