Développement durable : L’UFR des langues de l’université FHB et l’UNESCO réfléchissent sur la prévention des conflits en Afrique.
Par Vouzo Zaba, Afriquematin.net
Le symposium international «Les mécanismes endogènes de prévention, gestion et résolution des conflits en Afrique » et le colloque international « Diversité et développement : spécificité, Fragment, totalité, unité » sont les défis que plus de 79 experts nationaux et internationaux, à l’invitation de l’UFR langues, littératures et civilisations de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan Cocody et la chaire UNESCO pour la culture de la paix, ont décidé de relever du 28 au 30 novembre 2018 dans la capitale Ivoirienne.
Interroger la diversité des diversités, l’envisager dans ses facettes multiples et protéiformes pour en saisir les enjeux dans la quête du développement d’une part, et promouvoir une culture de la paix et un développement durable en Afrique par les mécanismes endogènes de prévention, gestion et de résolution des conflits et des savoirs autochtones d’autre part. Ce sont là les enjeux majeurs qui vont ressortir des travaux de réflexion des ateliers qui, trois jours durant, du mercredi 28 au vendredi 30 novembre 2018, réuniront plus de 79 experts venus de divers contrées du monde à l’invitation de la chaire UNESCO pour la culture de la paix et l’Unité de Formation et de Recherche(UFR) langues, littératures et civilisation de l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan Cocody.
« La diversité est la force du canada et la Côte d’Ivoire et mon pays l’ont en commun. Sachez que plus de la moitié de la population vivant à Vancouver est née à l’étranger. Cela ne rend pas pour autant les choses faciles mais la bonne gestion de cette réalité est porteuse d’enrichissement et de prospérité ». Tels sont les propos extraits de l’allocution de son excellence Mme Patricia Mc Cullagh, ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire et invitée d’honneur à la cérémonie de lancement des travaux du colloque et du symposium. Pour le représentant de Mr Edouard Firmin Matoko, sous directeur général de l’UNESCO pour l’Afrique : « L’Afrique aujourd’hui n’est plus celle d’hier et la résolution des conflits internes doit s’appuyer aussi sur des modalités qui tiennent compte des réalités que vivent nos contemporains. Dans ce colloque et ce symposium, il nous faut obligatoirement faire la combinaison des programmes sécuritaires, éducatifs et de tout ce qui est susceptible d’optimiser la prise de décision salutaire dans la résolution des conflits sur le continent». Enfin, le Professeur Coulibaly Adama de l’UFR initiatrice de cette cérémonie, tout en saluant la disponibilité des personnalités ressources venues enrichir par leurs travaux ces ateliers, n’a pas manquer de réitérer à tous l’enjeu majeur de l’initiative : « Ce colloque nous invite à saisir la problématique de la diversité pour en extraire les facteurs du vivre ensemble ».
Il est à noter que l’idée de la chair UNESCO pour la culture de la paix est née d’une concertation de recteurs d’universités lors du colloque sous régional sur Conflits Actuels et Culture de la Paix, organisée en Juin 1995 à Abidjan par la Commission Nationale Ivoirienne pour l’UNESCO. L’éminent professeur de lettres de l’université Félix Houphouët Boigny, Lézou Dago Richard, qui sera fêté par les siens ce vendredi 30 novembre 2018 à l’amphithéâtre A de ladite Université, est le titulaire de cette chaire.