Découverte/Voici pourquoi trouve-t-on de petits cailloux dans la tête du poisson
Des cailloux, ces petites structures rocheuses sont des otolithes ou « pierres d’oreilles » qui peuvent mesurer à peine quelques millimètres. Grâce à elles, le poisson entend et garde l’équilibre.
Pour les scientifiques, les otolithes sont précieux, parce qu’ils recèlent une somme d’informations. Le plus fascinant, c’est qu’ils n’ont pas encore révélé tous leurs mystères.
Les otolithes se trouvent près du cerveau des poissons, toujours par paires. Ils se présentent dans l’une des trois formes suivantes du carbonate de calcium, l’aragonite, la calcite, parfois et la vatérite.
Les otolithes ont une forme distinctive selon l’espèce, ce qui signifie que même ceux que l’on trouve sans les poissons, dans le contenu des intestins des prédateurs, dans les matières fécales des animaux qui se nourrissent de poisson ou sur des sites archéologiques, par exemple, permettent d’identifier l’espèce à laquelle ils appartiennent.
Chaque otolithe raconte une histoire détaillée sur la vie du poisson, sa taille permet d’estimer la longueur du corps et ses anneaux de croissance révèlent l’âge et le taux de croissance du poisson comme les anneaux des arbres. Enfin, la forme de ces anneaux donne une idée du climat et même de la saison pendant laquelle le poisson est mort.
L’analyse chimique des otolithes indique la température moyenne de l’eau dans laquelle le poisson a vécu. La teneur en strontium, en calcium et en zinc renseigne sur le trajet migratoire des poissons qui passent de l’eau de mer à l’eau douce, et même d’un habitat à un autre dans un cours d’eau de grandes dimensions….
L’un des mystères les plus remarquables de ces petites pierres concerne un autre lien entre les humains et les poissons. En effet, les otolithes des poissons d’élevage, quelle que soit l’espèce, contiennent dix fois plus de vatérite que ceux de leurs cousins sauvages. Personne ne sait encore pourquoi. C’est donc une bonne chose que les poissons aient dans la tête ces cailloux qui leur permettent d’entendre.
Source : museecanadiendelanature.wordpress.com avec afriquemtin.net