Daloa-augmentation abusive des frais d’inscription/ Le directeur régional accusé affirme : « je n’ai pas d’ordre à recevoir de la FESCI ». « Nous avons des réalités que l’État ne peut pas gérer.»
« Nous avons des réalités que l’État ne peut pas gérer.»
Par NDRI Bernard – Correspondant Afrique Matin.Net – Daloa
Des centaines d’élèves de la Cité des antilopes ont répondu présents ce lundi à l’appel de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) pour protester contre l’augmentation abusive des frais annexes d’inscription dans les lycées et collèges.
Encadrer par les forces de l’ordre et de sécurité, cette marche de protestation pacifique contre ces frais annexes pour cette année scolaire 2017-2018, a démarré à l’université Jean Lorougnon Guédé de Daloa pour finir à la direction régionale de là l’Éducation nationale de Daloa où les responsables de la FESCI ont été reçus par le premier responsable de l’Éducation nationale dans le Haut Sassandra, Adama Sékongo, accusé d’être l’auteur de l’augmentation abusive des ses frais annexes d’inscription dans les lycées et collèges de la Cité des antilopes.
Dénonçant les frais supplémentaires d’inscription dans les établissements primaires et secondaires, le porte-parole des élèves, le coordinateur régional de la FESCI, Mélaidje Aristide a demandé au directeur régional de l’Éducation nationale, Adama Sékongo la suspension de ses frais supplémentaires d’inscription : « ces frais annexes d’inscription jugés trop élevés par les parents d’élèves ne rentrent pas dans la volonté du président Alassane Ouattara qui est de faire de la gratuité de l’école ivoirienne , une réalité. »
Puis de demander au DREN : « A quoi servent ces frais supplémentaires. », « où vont toutes ses cotisations ? Car, nous ne pouvons accepter que l’on fasse cotiser les parents d’élèves pendant plus de 5 ans pour la construction de la clôture d’une école et jusqu’au jour d’aujourd’hui rien. »
Avant de rappeler au directeur que la question n’est pas de savoir si la FESCI existe ou pas mais de trouver une solution à ce problème car : « nous voulons permettre à nos petits frères d’avoir droit à l’éducation. »
Le directeur régional, Sékongo Adama, après avoir écouté les responsables de la FESCI, les a invités à la retenue, leur promettant d’analyser minutieusement leurs préoccupations et de les de transmettre au ministre de tutelle à qui reviendra le dernier mot.
Avant d’indiquer qu’il n’a pas d’ordre à recevoir de la FESCI. », « Nous avons des réalités que l’État ne peut pas gérer.», a-t-il martelé.
Notons que les prix varient d’un établissement à un autre : « En plus des frais d’inscription arrêtés par le gouvernement qui s’élèvent à 6500 FCFA, les parents d’élèves payent la somme de 12500 f CFA, au lycée Antoine Gauze , de 9500 FCFA au lycée 5 , de 10 500 FCFA au lycée 3 , de 13500 FCFA au lycée Antoine Gauze … » , a-t-on constaté.