CPI: CHRONIQUE D’UN DÉSASTRE Par Leslie Varenne

La CPI ne recherche pas la vérité et ne prend même pas la peine de se donner les moyens d’être, à minima, crédible. Quant à monter des dossiers, elle pourrait au moins le faire avec panache, au lieu de tanguer entre absurdités, erreurs et approximations. L’indigence judiciaire et l’incompétence de la CPI ne sont plus à démontrer.

En enterrant la vérité, la CPI n’enterre pas seulement la justice, elle nuit également aux victimes qu’elle se targue pourtant de défendre avec autant de fierté.

Qui a tué les femmes d’Abobo ? Est-ce que les familles des victimes doivent porter la haine des partisans de Laurent Gbagbo toute leur vie ? Pour se reconstruire , les proches ont besoin de connaître la vérité. Or dans cette affaire, tous les ingrédients d’un attentat sous fausse bannière, (false flag) sont réunis : organisation de la marche sur le passage du convoi dans un endroit dangereux, canon imaginaire, douilles de calibres de 12,7 retrouvées sur la scène de crime, disparitions des corps…

A ces faits, il faut ajouter deux questions essentielles : quel était le mobile de Laurent Gbagbo et à qui a profité le crime ?

Le conditionnement de l’opinion, pivot de la guerre psychologique est devenu une arme majeure de la guerre moderne, avec son cortège de fausses informations, de montages de preuves et de mise en scène.

Comme à Timisoara, Abidjan a eu aussi son faux charnier pendant la guerre : celui de N’Dotré. Le camp Gbagbo était accusé d’avoir entreposé entre 60 et 80 cadavres à cet endroit. Le représentant de l’ONU en Côte d’Ivoire, Choi Young-jin l’a maintes fois dénoncé et cette histoire a fait couler beaucoup d’encre . Et puis à la fin de la guerre, lorsque cet endroit est devenu accessible, l’ONUCI a été obligée de reconnaître que ce charnier n’avait jamais existé…

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En enterrant la vérité et en manipulant les faits, cette justice internationale dévoile son seul et véritable objectif qui consiste à garder des opposants au frais. Ainsi les Présidents installés par leurs bailleurs de fonds peuvent gouverner sans obstacles majeurs. C’est le cas de Laurent Gbagbo.

Il faut en finir avec cette forme de justice internationale structurellement malade de sa dépendance à un Procureur aux ordres de ses bailleurs de fonds.

Puisque la CPI est inapte, il faut en tirer les conséquences : fermer les portes de l’Institution, ouvrir les grilles et libérer tous les prisonniers car compte tenu des procédés de cette Cour, aucun n’a bénéficié ou ne bénéficiera d’un procès équitable.

Leslie Varenne ( Journaliste d’Investigation et Directrice de l’IVERIS ) .