Covid-19-Transport urbain à Abidjan/La Sotra au cœur des tracasseries quotidiennes
Par Haidmond Kaunan/ afriquematin.net
Les usagers de la société de transport abidjanais (Sotra) se plaignent des différentes prestations de la société leader du transport à Abidjan, depuis l’avènement du Covid-19. Nombreux d’entre eux qui vivent «le calvaire» quotidiennement et rencontrent des difficultés pour se rendre à leur lieu d’activités et de travail.
« Avant l’avènement de la pandémie de la Covid-19 les usagers des autobus des lignes 81-82 et 205, reliant les quartiers Angré-Deux- Plateaux au centre des affaires, le quartier du Plateau. Les bus de ces lignes refusaient du monde chaque matin, du fait de la présence massive des étudiants et élèves des grandes écoles et lycées, empruntant ces « mastodontes », ne permettaient pas à d’autres usagers, notamment les fonctionnaires et autres travailleurs d’avoir accès à ces autobus bourrés sur ces lignes », fait savoir, Daniel Souaga, un client. Et celui-ci de justifier le choix des fonctionnaires qui s’est porté sur L’Express 205.
Malgré cette petite éclaircie, le problème réside, « même si vous payez votre ticket de 500 FCFA ou vous avez une carte de fidélité vous restez debout d’Angré au Plateau, comme à l’aller et retour; cette situation semble être très pénible, malheureusement, les responsables de la Sotra programment moins d’engins sur ce trajet», constate Koné Franck, un habitué de cette ligne 205.
Pour combler le courroux des usagers, ne faudrait-il pas songer à lancer des autobus (vides) qui pourraient faire un « ratissage le long du boulevard Latrille . Ce qui pourrait désengorger l’attroupement de ces nombreux usagers », propose- Mme Clarisse Z, une habituée des lieux, car « attendre durant plusieurs minutes, voire des heures à l’arrêt avant d’espérer avoir une place assise dans ces autobus pour se rendre à son lieu de travail, ne nous arrange pas », ajoute-t-elle.
La situation devient de plus en plus pire au retour du service. « Nous qui sommes à la cité administrative ne pouvons pas tous nous rendre à la gare Sud pour avoir une place dans l’autobus », fait savoir Thérèse Gogoh, cliente du bus Express 205 qui ajoute que « la carte de fidélité de la Sotra que nous possédons n’a plus presque sa raison d’être, et nous autres usagers, très nombreux d’ailleurs, sommes obligés d’emprunter un taxi pour regagner chacun son domicile », regrette-t-elle.
Pour Yao Décoster, un autre usager de la 87 reliant le carrefour de la vie à Bingerville, rencontré à Cocody, ce dernier indique qu’il y a problème. « On nous dit qu’à cause du Covid-19, le nombre limite des passagers est de cinquante (50) , mais que constatons-nous, les bus sont en nombre insuffisant et les fréquences ne sont pas respectées, d’où des passagers qui attendent depuis des heures sont frustrés de ne pas pouvoir être satisfaits. Que les responsables de la Sotra revoient leur stratégie afin de contenter tout le monde. Et ce qui est déplorable, la climatisation des wi-bus pour lesquels nous payons chers les tickets (300 et 500 Fcfa) pour nous rendre à nos différents lieux de travail ou à nos rendez-vous, ne fonctionnent plus», fulmine-t-il.
C’est ce constat qu’observent plusieurs usagers de ces lignes 710, 702 reliant le carrefour de la Vie à Abatta et Féh Késsé. Certains machinistes approchés, ils pointent du doigt leur premiers responsables, « nous en parlons à chaque fois que l’occasion nous est donnée, mais ces eux les qui se rendent complices de vos souffrances», révèle, Koné S, qui pratique l’une de ces lignes.
Faut-il bien rappeler que la société de transport abidjanais avait lancé avant la fin de l’année 2019 des nouvelles lignes qui relient le sous quartier d’Angré aux communes de Yopougon, Treichville et Koumassi via les Deux Plateaux. Malgré cette situation de bon office, les usagers des autobus de la Sotra rencontrent toujours des difficultés pour se déplacer.
En cette période de la propagation de la pandémie du coronavirus, les responsables de la Sotra se doivent de trouver d’approfondir les réflexions sur d’autres stratégies en vue de pallier ces déficits qui n’arrangent pas les consommateurs (usagers) de leurs différents produits que sont les autobus.