Côte d’Ivoire/Un analyste politique demande de ne pas perdre notre âme qui est la Constitution

Par Pascal Foba Eblin* 

La situation socio-politique qui se mue petit à petit en crise socio-politico- économique que la Côte d’Ivoire et particulièrement des Ivoiriens semblent vivre depuis presqu’un mois, devient  très inquiétante. Le Professeur Pascal Eblin Foba invite cette population ivoirienne  à épouser l’esprit du civisme.

Pour ma Patrie

Ensemble, nous venons sur cette terre.

Ensemble, nous avançons.

Ensemble, nous construisons ce pays nôtre.

Nous n’avons qu’un seul hymne, L’Abidjanaise qui nous appelle à la fraternité.

Nous n’avons qu’une seule Constitution, notre âme. Nous ne devons point la perdre, pour aucune raison sinon nous serons bâtardisés ; dussions-nous en mourir pour la sauver.

Nos armoiries sont notre fétiche et ce fétiche qui est formé avec les symboles du PDCI-RDA (l’éléphant) et du parti progressiste de Côte d’Ivoire (les deux palmiers) nous parle de consensus, d’entente et nous appelle à l’union et à la solidarité devant toute adversité.

C’est le fétiche que les Pères fondateurs nous ont laissé en héritage dès 1960 pour veiller sur notre maison commune. Un fétiche, on respecte son totem sous peine de représailles.

Celui qui prend la clé de la maison et qui cherche à diviser les fils du père, qu’il soit roublard, rusé, boulanger, rustre, butor, goujat ou se prenne pour le plus des plus en tout, est foudroyé par le fétiche afin qu’il recherche la voie du consensus par le dialogue.

Beaucoup ont été appelés mais peu ont réussi à avoir les faveurs du fétiche parce qu’ils ont mangé son totem : la division.

Ils ont voulu ruser avec le fétiche commun du consensus. Le fétiche a toujours triomphé d’eux. Tant qu’on ne l’aura pas compris, l’histoire se répétera. C’est physique et c’est spirituel.

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Le monde des causes est en chacun de nous. L’éléphant, symbole de la force tranquille mais aussi dévastatrice comme la nature en colère a une nonchalance trompeuse alors méfiance. Sa peau est d’une robustesse inégalée.

O homme, toi qui te prends pour Dieu, sache que seul Dieu est Dieu. Tu n’es pas éternel et ta vie ne vaut pas une goutte d’eau de la mer. Tu t’en iras alors que la mer sera toujours. La Grande Faucheuse te rappellera que tu n’es rien ; que poussière, avec une grande gueule et un orgueil démesuré.

Misère, toi qui te prends pour Dieu. Cherche à aimer au lieu de haïr ; cherche à servir au lieu d’exiger le service dû ; cherche à guérir au lieu de blesser ; cherche à unir au lieu de diviser. Répands la fraîcheur liquide de l’eau au lieu de la chaleur torride du feu. Puissions-nous, tous ensemble, recréer l’Eden en Eburnie. Mission nationale. Mission collective. Mission individuelle. Mission présidentielle. Mission oppositionnelle. L’Enfer, c’est moi. Je suis aussi le Paradis ! Pour moi et pour tous. Alchimiste aussi je suis. Je peux transformer le métal en or ou remplacer l’humanité par des mutants terrifiants parmi les plus terrifiants.

                                                                                                                      *Professeur des Universités

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