Côte d’Ivoire/Des Ong prêtes à accompagner les femmes dans l’entrepreneuriat
Entretien réalisé par Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net
Après un début de carrière dans différents médias français, Fanny Oursel, entrepreneure dans l’âme, a monté une agence de communication, spécialisée dans le Conseil en communication et Stratégie d’entreprise. Elle travaille principalement en Afrique de l’Ouest où elle apporte son expérience et son expertise aux Ong crédibles, notamment le groupe Fabeti. Elle expose les objectifs définissant son plan d’actions.
Mme Fanny Oursel, lors de votre récente visite en Côte d’Ivoire, vous avez eu une séance de travail avec la présidente du Groupe Fabeti, Valérie Kouadio. Pourquoi avez-vous décidé de collaborer avec cette entité sociale ?
L’origine de la fondation, c’était effectivement de lutter contre les violences faites aux femmes. Il faut vraiment connaître la population, surtout être sur le territoire. Effectivement, il y avait cet objectif de nouer des partenariats avec des Ong locales, mais pas n’importe quelle Ong. Pour réaliser ce projet, mon choix s’est porté sur l’Ong Fabeti, vu qu’elle correspond à mes aspirations.
C’est ainsi que je me suis engagée à travailler auprès de cette Ong, en apportant ma pierre au renforcement et à l’édification du programme de Fabeti. Pour moi, il y avait une complémentarité qui était évidente, à savoir : mutualiser nos énergies pour aider les femmes victimes de violences. Il était également important pour moi de mettre en lumière, certaines situations que d’autres femmes pouvaient vivre. En France, j’ai créé l’Association Trust Her. Celle-ci me permet de flécher les fonds, de rassurer les donateurs et ensuite, de flécher vers Fabeti et vers d’autres projets.
Comment l’idée vous est-elle venue de travailler Afrique, particulièrement en Afrique de l’Ouest pour la réalisation de vos projets ?
Pourquoi l’Afrique ? C’est simple. Je suis régulièrement dans les pays d’Afrique, particulièrement Abidjan, en Côte d’Ivoire, où les chemins à emprunter, sont facilement accessibles. J’avais, au départ, opté pour le Burkina Faso, mais c’était plus difficile pour moi de m’y rendre ; c’était également difficile pour les donateurs. En choisissant de venir travailler en Afrique, aux côtés des Ong crédibles comme le Groupe Fabeti, cela m’amène à dire que j’adore l’énergie que dégagent les Africains.
Que représente pour vous l’entrepreunariat au féminin en Afrique ?
D’abord au niveau des femmes, le taux de l’entrepreneuriat le plus important est d’environ 26%. C’est aussi à la fois une envie, mais en réalité, voire une nécessité. En Afrique, lorsqu’une femme veut entreprendre, elle va jusqu’au bout de ses ambitions. Elles sont beaucoup présentes dans l’économie informelle et de subsistance. C’est un potentiel à valoriser.
L’entrepreneuriat au féminin en Afrique, pour moi, représente un puissant levier de transformation socio-économique. Il incarne la résilience, la créativité et la capacité des femmes à surmonter plusieurs défis à la fois, notamment économiques. Il démontre la détermination des femmes africaines à s’impliquer dans le développent durable de leurs sociétés et à façonner un avenir plus inclusif et équitable.
Quels sont les projets que vous envisagez de développer avec certains partenaires notamment le groupe Fabeti ?
Avec le groupe Fabeti, nous envisageons plusieurs projets. Dans un premier temps, nous comptons réaliser un projet de construction d’une maison qui accueillera plus d’une trentaine de femmes victimes de violence.
Il est également en vue, la construction d’un centre d’accueil qui aura pour vocation de former les femmes à la culture de l’entreprenariat ; sans oublier les enfants qui seront pris en charge, grâce au soutien de nos partenaires, donateurs.
Il faut souligner que dans le cadre de ce projet, les femmes seront soutenues par la Fondation ; elles bénéficieront de soins médicaux. Je répète que les femmes seront accompagnées sur le chemin de l’entrepreneuriat, avec un projet professionnel, humaniste et réaliste. Mieux, elles bénéficieront d’un encadrement adéquat.
Pour terminer, je dirai qu’au terme de la séance de travail avec la présidente du groupe Fabeti, nous nous sommes accordés sur plusieurs points, notamment le renforcement de la collaboration stratégique entre nos deux structures, dans la perspective de l’atteinte de nos objectifs communs.
Ensuite, nous avons identifié plusieurs projets que nous allons prioriser en fonction de leur impact, à court et à moyen terme. Il a été également décidé d’évaluer les besoins pour certains projets spécifiques afin d’assurer leur succès.
La présidente du groupe Fabeti, Valérie Kouadio a également insisté sur l’importance de respecter les engagements qui seront mis en place, en mettant l’accent sur la responsabilité sociale, ainsi qu’une stratégie de communication, afin d’accroître la notoriété de cette Ong sur les nouveaux marchés.
En résumé, les échanges ont permis de poser des bases solides pour une collaboration fructueuse à l’avenir, avec un focus sur l’efficacité opérationnelle, l’innovation et la responsabilité sociétale.