Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé prend ses distances avec l’opposition.

Le parti de Charles Blé Goudé, ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens actuellement en liberté conditionnelle à La Haye, a annoncé lundi son retrait d’une coalition de l’opposition en dénonçant « des guerres de positionnement », sans préciser s’il participerait ou non aux législatives de mars.

Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) « suspend sa participation aux activités liées aux élections législatives (…) avec les plateformes de l’opposition », a écrit le secrétaire général du Cojep, Patrice Saraka dans un communiqué.

Les deux principaux partis d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-président Henri Konan Bédié, et le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien président Laurent Gbagbo, avaient annoncé début janvier avec leurs alliés leur participation au scrutin du 6 mars. Le parti de l’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, qui vit en exil, a en revanche annoncé mi-janvier qu’il n’y participerait pas.

Pour le Cojep, ces élections devaient être vues comme « une opportunité pour renforcer la cohésion et l’unité de l’opposition », mais ont « malheureusement mis au grand jour les appétits et autres guerres de positionnement entre des entités pourtant supposées être des partenaires ».

Ambitions présidentielles

Charles Blé Goudé, surnommé le « général de la rue » pour sa capacité à mobiliser ses partisans, avait fui la Côte d’Ivoire après la crise post-électorale de 2010-11. Il avait ensuite été arrêté en 2013 au Ghana, puis transféré à la CPI en 2014, pour être jugé aux côtés de Laurent Gbagbo.

Les deux hommes ont été acquittés en janvier 2019 mais doivent attendre la décision sur un éventuel procès en appel, en liberté conditionnelle. Ses détracteurs et plusieurs ONG internationales le considèrent comme l’un de ceux qui ont contribué aux violences pendant la crise post-électorale.

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Charles Blé Goudé a indiqué à plusieurs reprises nourrir des ambitions pour la présidentielle de 2025. « Un jour, j’aimerais diriger mon pays. Mais j’ai tout mon temps. Je sais que la Côte d’Ivoire m’attend », disait-il à Jeune Afrique en juin 2019.

Source : Jeune Afrique.