Changement climatique/ Les experts africains veulent fédérer leurs actions

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

« L’ingénierie africaine: levier de développement face au changement climatique ». C’est le sujet qui a réuni, du  jeudi 7 au dimanche 10 novembre 2019,  des ingénieurs africains dans la commune  d’Abidjan-Plateau. Venus du Maroc, du Sénégal, du Burkina Faso, de Guinée-Conakry, du cameroun, du Kénya et de la Côte d’Ivoire, ces scientifiques ont  réfléchi sur les dispositions à prendre, dans le cadre des préparatifs de la Cop 25 qui doit  se tenir très prochainement à Madrid en Espagne.

Les  pays africains doivent  se mobiliser pour dépasser l’ère révolue de l’aide au développement.  

 Ces experts issus de différents pays africains ont initié une série de conférences et d’ateliers et de tables rondes pour dénoncer  le fait  que « certains pays du continent africain se trouvent dans les zones qualifiées d’extrêmement vulnérables  des villes africaines sont confrontées à une explosion sans précédent. Elles doivent même se préparer  pour  doubler leur population d’ici 2050.Or la brutalité du changement climatique leur  pose d’immenses défis »,  selon le secrétaire général du bureau de l’association des ingénieurs de l’école Mohamadia (Aiem), le docteur Ibrahim Diallo.

C’est pourquoi il faut réfléchir , selon ces experts,  à des actions  pour le décollage économique de  l’Afrique en définissant des stratégies innovantes et claires de développement urbain afin de mettre sur pied  une ingénierie africaine forte et compétitive à l’échelle mondiale et donner la priorité aux infrastructures économiques viables.

« L’Afrique doit prendre son destin en main, elle ne doit pas être désavantagée dans le financement de la lutte contre le changement climatique comme elle a été lésée dans le dérèglement climatique. Elle qui ne contribue qu’à moins de 4% d’émission d’énergie de gaz à effet de serre et qui paye de plein fouet le plus grand tribut…a renchéri le Dr Ibrahim Diallo.

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 D’où l’invite des pays africains à se mobiliser pour dépasser l’ère révolue de l’aide au développement. Ils doivent également mutualiser leurs capacités de négociations et plaidoyer pour la captation des ressources concessionnelles à long termes et compétitives.

 Il est à rappeler  ces rencontres de réflexion d’une centaine d’ingénieurs est l’initiative de  l’association des ingénieurs de l’école Mohamadia de Maroc qui vise à mettre en avant le potentiel de l’ingénierie africaine comme un véritable  levier de développement du continent.