Centrafrique : plus de 10.000 déplacés à cause des combats de Batangafo (MSF).
Des affrontements entre groupes armés survenus mercredi à Batangafo, dans le nord de la Centrafrique, ont obligé “plus de 10.000 personnes” à se réfugier à l’hôpital de la ville, a rapporté jeudi l’ONG Médecins sans frontière (MSF).
Pendant les affrontements, “plus de 10.000 personnes se sont réfugiées dans les enceintes de l’hôpital soutenu par MSF, tandis que plusieurs centaines d’autres ont pris la fuite vers la brousse”, a indiqué l’ONG dans un communiqué.
Une personne est décédée à l’hôpital à la suite de brûlures et vingt blessés ont été pris en charge par MSF, “dont dix nécessitant une opération chirurgicale d’urgence”, selon MSF.
L’ONG souligne que “trois camps de déplacés internes, de nombreuses maisons et le marché central ont été brûlés” lors de ces nouvelles violences.
“La situation humanitaire dans cette région devient de plus en plus préoccupante après des mois d’une relative accalmie, et cette dernière flambée de violence risque d’affaiblir davantage les communautés déplacées qui manquent de nourriture, d’abris et d’autres biens de base”, a indiqué Omar Ahmed Abenza, chef de mission MSF en Centrafrique, dans le communiqué.
Quels groupes armés combattaient ?
Il n‘était pas possible de déterminer jeudi quels groupes armés ont combattu mercredi dans Batangafo.
Des groupes armés de l’ex-Séléka (coalition à majorité musulmane qui avait marché sur Bangui en 2013) y sont établis, de même que des milices antibalaka prétendant défendre les chrétiens. Des affrontements entre ces groupes armés ont régulièrement lieu dans cette partie du pays.
Depuis 2013, la quasi-totalité de celui-ci vit sous la coupe de groupes armés, dans un pays de 4,5 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres au monde mais riche en diamants, or et uranium.
Une juridiction extra-ordinaire, la Cour pénale spéciale (CPS) a été mise en place pour juger les crimes commis en RCA depuis 2003. Sa session inaugurale a eu lieu mi-octobre.