Centrafrique/Maxime Mokom, chef d’un groupe armé anti-balaka remis à la CPI

Maxime Mokom a été transféré lundi à la Cour pénale internationale, en provenance du Tchad où il avait été arrêté fin février. Ce responsable anti-balaka est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, commis en 2013 et 2014 en Centrafrique.

Maxime Mokom faisait l’objet d’un mandat d’arrêt secret, émis contre lui par les juges de la CPI en décembre 2018. Trois mois plus tard, il avait été nommé ministre du Désarmement, malgré les accusations de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, émis par le procureur.

Après l’offensive de décembre 2020 de la Coalition des Patriotes pour le changement sur Bangui, plusieurs chefs rebelles, dont Maxime Mokom se sont réfugiés à Ndjamena au Tchad. Dans l’attente d’une avancée des négociations menée par l’Angola, ils avaient interdiction de se rendre en territoire centrafricain. Une interdiction que n’a pas respectée Maxime Mokom. Les autorités tchadiennes l’ont alors interpellé et ont du faire un choix, le livrer à la Centrafrique qui réclame son extradition de longue date ou le présenter à la CPI.

La liste des crimes dont il est suspecté est longue : meurtre, extermination, transfert forcé de population, torture, persécution, disparitions forcées, mutilations, traitements cruels… et beaucoup d’autres. Selon le communiqué de la Cour, les anti-balaka auraient conduits des attaques contre la population civile musulmane, soupçonnée d’être complice de la Seleka. La Seleka qui avait renversé le président François Bozizé en 2013, dont Maxime Mokom est un proche.

Il est le quatrième responsable centrafricain placé derrière les barreaux de la CPI. Il retrouve en prison notamment Patrice-Edouard Ngaïssona et Alfred Yekatom, respectivement ex-coordonnateur politique des anti-balaka et ancien caporal-chef de l’armée centrafricaine, dont le procès est toujours en cours devant la CPI. La première comparution de Maxime Mokom devant les juges de la Cour devrait avoir lieu dans les prochains jours.

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Source : RFI