Cédeao-Fluidité routière /Que les accords de libres circulations soient respectés
Par Haidmond Kaunan-afriquematin.net
Les accords assortis de nombreuses rencontres sur la fluidité routière qui réunissent régulièrement tous les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(Cedeao) ne semblent pas répondre à l’assentiment de certaines autorités issues de l’espace. Tout porte à le croire et de l’avis de différents responsables des compagnies de transport qui traversent la sous-région, ils se disent ne plus supporter les tracasseries routières bien organisées tout le long du parcours des Etats signataires, concernant notamment celles des agents du pays des hommes intègres. « On a l’impression que nous ne sommes pas aussi des citoyens de la Cedeao ou bien c’est le pays qui ne semble pas concerné par les accords. Le bus qui traverse ce pays est immobilisé par une centaine de barrages dans lesquels on fait descendre les passagers. Et les forces de l’ordre ramassent les pièces et font un appel. La condition pour que le passager retrouve son siège il faut payer de l’argent. Douane, police, gendarmerie… tous rendent le trafic difficile. De Niamey à Abidjan la République du Burkina Faso constitue pour le transport transfrontalier un véritable cauchemar », dénonce A.H, chef d’agence d’une compagnie de transport d’origine nigérienne à Abidjan. Précisant qu’à chaque 10 à 20 kilomètres un barrage est dressé. Il nous brandit les images filmées de la tracasserie routière organisée le long du territoire du Burkina-Faso pour corroborer ces propos et nous mettre en confiance. Au fait de cette situation, une mission de la Cedeao est allée récemment rencontrer les autorités Burkinabè, malheureusement, force est de constater que les choses se compliquent davantage.
Et ce n’est pas A.I, responsable d’une autre compagnie faisant la ligne Abidjan -Niamey qui dira autre chose. « Nous avons toutes les pièces requises mais les autorités du Burkina Faso en ont cure.C’est même une honte pour nous qui disons citoyens de cette communauté », renchérit-il. Tout en ajoutant que les forces de l’ordre de la Côte d’Ivoire avaient voulu entrer dans la danse au niveau de Ouangolodougou, mais elles ont vite reculé avec l’intervention d’une autorité consulaire.
Les représentants de ces compagnies à Abidjan estiment que le racket est une grande perte pour les nations de la sous- région en sens que cet argent empoché par des individus pourrait permettre aux différents pays de reconstruire le réseau routier qui est très dégradé.