Bénin-Législatives/L’opposition réclame des élections « inclusives »
Élu en avril 2016, Patrice Talon est accusé d’avoir engagé un tournant autoritaire dans son pays, qui était considéré comme modèle de la démocratie en Afrique de l’Ouest. Au lendemain des violences survenues à Cotonou, plusieurs centaines de partisans de l’ancien président Boni Yayi ont dressé des barricades enflammées, ce jeudi 2 mai 2019, pour protéger sa résidence, devant laquelle se trouvent des membres des forces de sécurité et de police. Hier Mercredi, les forces de l’ordre et partisans de l’ex-chef de l’État se sont affrontés.
Les rues de Cadjehoun, le quartier de l’ancien chef de l’État, qui garde un fort soutien au sein des classes populaires, portaient toujours au petit matin de ce jour, les traces noires des feux allumés la veille par les manifestants qui ont également dressé des barricades.
Des banques et un concessionnaire de voitures ont été vandalisés, et des vitres d’un ministère ont été brisées. Des groupes de jeunes partisans de Thomas Boni Yayi s’étaient rassemblés mercredi autour de son domicile, affirmant que la police venait arrêter leur leader.
Les anciens présidents Boni Yayi (2006-2016) et Nicéphore Soglo (1991-1996) avaient lancé le mardi 30 avril 2019 dernier, un ultimatum au chef de l’État, Patrice Talon, pour annuler le scrutin, le qualifiant de «coup d’État électoral ». Et l’opposition, qui n’avait pas été autorisée à présenter de candidats, officiellement pour des raisons administratives, avait appelé à boycotter le scrutin.
Source : france24.com avec Afp