Autonomisation de la femme : « Le Congrès Interafricain pour l’Equité et l’Egalité du Genre va renforcer la parité du genre en Côte d’Ivoire»

Par Vouzo Zaba, Afriquematin.net

En prélude au Congrès Interafricain pour l’Equité et l’Egalité du Genre qui se tiendra au premier trimestre de l’année 2019, les initiateurs de ce projet, le Bureau International de la femme et de l’Enfant (BIFE) et l’ONG ‘’Les Femmes de Demain’’ ont convié la presse en vue d’expliquer le bien fondé de cette plateforme internationale dont les travaux vont, à terme, renforcer la parité du genre en Côte d’Ivoire.

« L’envol de la Côte d’Ivoire vers l’émergence ne peut se faire avec une seule aile ». Cette affirmation est de Dagrou Florence, épouse Tanoh, point focal de la cellule genre au sécrétariat d’Etat, chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et présidente de l’ONG ‘’les Femmes de Demain’’. Selon cette activiste Ivoirienne qui lutte depuis plus de deux décennies pour l’autonomisation de la femme et pour une meilleure implication  de la gente féminine dans les instances de décision, le taux de représentativité des leaders féminins dans les sphères décisionnelles en Côte d’Ivoire ne reflète pas les ambitions  de ce pays « Il est anormal que notre pays qui tient une place prépondérante dans l’économie sous-régionale soit réduit à la 43ème place de l’indice de parité de l’Union Africaine, loin derrière le Benin, le Burkina Faso et de bien de pays qui nous tiennent en estime». Pour Damas Beugré Miézan, Coordonnateur du Bureau International de la Femme et de l’Enfant (BIFE) «  Malgré la ratification des accords internationaux sur l’autonomisation de la femme par la Côte d’Ivoire et les textes nationaux qui prônent la parité homme-femme, beaucoup reste à faire ».  « Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de montrer aux autorités étatiques l’importance de l’implication  de la femme dans les prises de décision qui engagent la vie de l’Etat » s’est insurgé Mme Dagrou.

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Et c’est pour changer la donne que le Congrès Interafricain pour l’Equité et l’Egalité du genre sera, selon les promoteurs de cet ambitieux projet, un panel  démonstratif de l’importance de l’engagement de toute nation aspirant au développement de faire sien ‘’ la parité du genre’’. « Nous avons d’ores et déjà pris attache avec des organisations des plus représentatives  des pays Européens, Américains, asiatiques et africains où la parité homme-femme dans les hautes sphères étatiques a permit d’assoir les bases du développement économique qui fait la fierté de ces nations » précise Damas Beugré Miézan. Selon Mme Dagrou, le résultat de l’engagement des organisations de défense des droits de la femme depuis les indépendances en Côte d’Ivoire n’est pas à négliger. Celles-ci ont mené le combat selon les perspectives qui étaient les siennes et cela est, selon l’activiste, à encourager. Mais vu la faible représentativité de celles-ci là où cela se devrait, un autre combat s’impose qui requiert un engagement efficient en vue d’une net  visibilité de la gente féminine dans la prise de décision au plus haut niveau.

Les organisateurs de ce projet projettent d’autres rencontres  avec la presse nationale et internationale et ce, une fois tous les deux mois en vue de d’éclairer davantage la lanterne du grand public et des activistes sur le bien fondé de ce congrès.