Assad menace d’utiliser la force contre des combattants aidés par Washington

Le président syrien Bachar al-Assad a menacé de recourir à la force contre des combattants arabo-kurdes soutenus par Washington, afin de reprendre les régions qu’ils contrôlent dans le nord-est du pays en guerre.

Dans une interview à la chaîne de télévision Russia Today, diffusée jeudi, M. Assad a par ailleurs affirmé qu’une confrontation directe entre la Russie et les Etats-Unis avait été évitée de justesse en Syrie, où les deux grandes puissances interviennent dans le conflit.

Le président syrien a affirmé être ouvert aux négociations avec les Forces démocratiques syriennes (FDS) formée de combattants kurdes et arabes, mais « si cela ne marche pas nous allons libérer les territoires par la force ».

Des combats inédits ont éclaté fin avril entre les forces du régime et des combattants des FDS dans la province de Deir Ezzor (est), riche en pétrole, et autrefois tenue par le groupe Etat islamique (EI), chassé de l’immense majorité de la région sous le coup de multiples offensives.

Cette province avait été l’objet d’une course entre les forces du régime Assad, soutenue par l’aviation russe, et les FDS, appuyées par la coalition internationale emmenée par Washington, chacun essayant de devancer la progression de son concurrent.

Aujourd’hui, le pouvoir de Bachar al-Assad contrôle la ville de Deir Ezzor, chef-lieu de la province du même nom, mais aussi toute la rive ouest de l’Euphrate, tandis que les FDS sont stationnées sur la rive orientale.

Sur un autre plan, M. Assad a affirmé qu’une confrontation directe entre la Russie et les Etats-Unis avait été évitée.

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« Nous étions près d’une confrontation directe entre les forces russes et celles des Etats-Unis, et heureusement elle a été évitée », a dit le président syrien qui s’exprimait en anglais.

Déclenché en 2011 par la répression par le régime de manifestations pacifiques pro-démocratie, le conflit en Syrie s’est complexifié au fil des ans avec l’implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire morcelé.

Il a fait plus de 350.000 morts et jeté à la rue des millions de personnes.

Damas (AFP) –