Après sa sortie qualifiée d’ignoble/Un citoyen libre recadre Caroline Dumay de France24
La récente sortie de Caroline Dumay de France 24 a irrité plus d’un Ivoirien. Lui adressant une lettre ouverte ce mercredi 28 octobre 2020, Jean-Yves Esso Essis, ce citoyen libre, fustige son publi-reportage du 27 octobre 2020 sur la soi-disant crise ethno-religieuse en Côte d’Ivoire. Une production journalistique qu’il qualifie de réelle propagande pro-Ouattara déguisée en contenu éditorial innocent. Ajoutant que par cet acte elle devient le visage et l’incarnation de la honte de la profession.
Chère madame Dumay,
« En tant qu’observateurs de la vie sociologique et politique de la Côte d’ivoire depuis plus de 20 ans, nous avons parcouru votre publi-reportage du 27 octobre 2020 intitulé : ” Présidentielles en Côte d’Ivoire, la place des musulmans, enjeu crucial du scrutin.”
Nous souhaitons, à la suite de cela, vous adresser cette correspondance publique ce matin, pour que nul n’en ignore, afin de tenter de vous amener à réapprendre les bases et standards internationaux d’un vrai travail d’investigation journalistique.
Votre production journalistique est une réelle propagande pro-Ouattara déguisée en contenu éditorial innocent. Cela dit, soyez rassurés car rares doivent être les lecteurs dupes de ce grotesque “déguisement”.
Sachez que la taille de l’influence de votre torchon sur les esprits ivoiriens aguerris par une décennie de résilience est si petite que cela en fait la largeur du string de votre cache-sexe consumériste.
Les lecteurs savent à quoi ils ont affaire : une propagande excessive d’une autocratie présidentielle présentée comme un reportage détaillé sur un conflit imaginaire.
En effet votre imagination fertile vous a amené à écrire dans votre serpillière et je cite :
“Cet affrontement entre tenants de l’ivoirité et les populations musulmanes du pays est à l’origine de la guerre civile ivoirienne de 2002 à 2011 (…). L’arrivée au pouvoir en 2011 d’un président musulman a mis un terme à la partition de la Côte d’ivoire et à la guerre civile.”
C’est l’occasion pour nous de vous faire une grande révélation qui, nous pensons, éclairera votre lanterne sur la situation socio-politique de notre pays : Il n’y a jamais eu de guerre civile en Côte d’ivoire.
Chère madame,
Vous avez pendant longtemps été correspondante en Afrique du Sud. Nous comprenons donc que côtoyer les conséquences des dérives de l’apartheid peut sûrement être la raison pour laquelle vous recherchez en permanence la ségrégation dans les rapports humains.
Longtemps avant vous, d’obscurs journaleux français, spécialistes en généralités et rumeurs amplifiées, ont essayé de détruire la notion de nation et de souveraineté nationale bâtie par nos précédents présidents, pour le compte de monsieur Ouattara, le meilleur pyromane de notre nation à ce jour.
Mais, fort heureusement, toute cette montagne de fausseries aura accouché d’une souris tant et si bien qu’il aura fallu l’intervention d’autres barbouzes français, militarisés ceux-là, pour sortir du palais notre ancien président.
Aujourd’hui, après 10 ans d’un régime dictatorial pour lequel vous faites preuve d’une amnésie sélective, vous revenez emboucher, à dessein, la trompette de la partition du pays. La seule partition que nous avons vu jouer est celle de votre musique journalistique parsemée de fausses notes en total décalage avec la réalité sonore de notre pays.
Par votre acte ignoble, vous devenez le visage et l’incarnation de la honte de votre profession. Vos employeurs seraient bien inspirés de vous rappeler illico presto dans votre pays.
Nous nous ferons une joie de vous raccompagner à l’aéroport d’Abidjan. Vous n’êtes pas la bienvenue ici car, comme le dit si bien maitre Jacques Mukanga, célèbre avocat au barreau de Lubumbashi au Congo, “celui qui n’est pas dégoûté par ce qui est dégoûtant est encore plus dégoûtant que ce qui ne le dégoûte pas ».
Bien à vous
Jean-Yves Esso Essis
Citoyen ivoirien