Affaire Pat SAKO/ l’artiste Tabbla Morrys au ministre Bandaman: « le tribunal des artistes, c’est le Burida »
Par OBIANG N – Afrique Matin.Net
La Directrice Générale du Burida vient d’assigner devant les juridictions Ivoiriennes, l’artiste Zouglou Pat Sako pour ses propos tenus contre le Ministre Bandaman Maurice sur la question des droits d’auteur. L’artiste avait exprimé ceci : « le ministre Bandama Maurice (écrivain) et bien d’autre avant lui, touchent en moyenne 15 000 000 fcfa par répartition. Soit près de 60 millions par ans et 240. 000.000 fca durant le mandat de 4 ans de son Pca qu’il aura choisi; de manière officielle. Allez-vous imaginer ce qui se passe de manière officieuse surtout que les répartitions de droits généraux se font sans aucun critère. Pendant ce temps le créateur de cet argent se meurt».
Depuis ce vendredi, la Brigade de recherche de la gendarmerie est aux trousses de l’artiste. Une situation risque certainement de créer une crise au sein du Bureau Ivoirien des Droits d’Auteur, cette institution qui connait une certaine accalmie après une longue période d’instabilité. C’est fort de cela que l’artiste multidimensionnel et opérateur culturel ivoirien de renommée, Tabla Morrys Ouayou, invite le ministre à la retenue. « Monsieur le Ministre, l’artiste est un faiseur de bonheur et de joie et son milieu ne doit pas refléter la tristesse et le chagrin. Il arrive parfois qu’un jeune frère peut avoir pécher mais cela ne devrait nullement se transformer en pugilat pour se résoudre au tribunal. Le tribunal des artistes, c’est le Burida où vous auriez dû convoquer votre jeune frère en présence des autres artistes afin de régler cette affaire et laver l’affront, si cela a été le cas. Mettre cet artiste talentueux en prison dans une affaire où vous auriez simplement pu vous justifier et démentir, ce qui ne vous enlève rien à votre dignité, pourrait créer une grave crise qui risque même de dépasser votre entendement. A Madame Viera aussi je voudrais dire que vous avez passé tout ce temps avec les artistes sans les porter véritablement dans votre cœur maternel. Porter plainte contre un artiste, c’est comme le faire contre son propre enfant. Je vous invite, alors qu’il est encore temps, de vous ressaisir », a sagement conseillé l’artiste et mécène Tabla Morrys.