Culture- Région du Poro/La ville de Korhogo organise le Festival du Sénang

Par Fatime Souamée/ Correspondante Hambol-afriquematin.net

Mis en ligne :14/01/2022-Située dans la partie nord de la Côte d’Ivoire à environ 600 km d’Abidjan, la capitale du Poro, a abrité en ce début de l’année 2022, son premier festival dénommé « Festival Boloye ». Un Festival qui s’est tenu du 3 au 7 janvier 2022 et qui avait pour thème : « La culture facteur de développement ».

« La culture, facteur de développement », tel a été le thème choisi par les organisateurs du Festival du Sénang. Les journées des 3 et 4 ont été réservées aux groupes de danse venues des autres contrées du pays. « Le Glozia » de Man, dont les danseurs sont tous vêtus des peaux de panthère avec des cornes de buffle sur leur tête. Ils ont fait leur apparition démontrant avec des pas de danse, qu’ils sont sortis de leur forêt sacrée, de ces collines qui offrent aux premiers visiteurs de Man, de très beaux panoramas.

La région de Daloa, représentée par le masque Zaouli a émerveillé les spectateurs de par les rythmes endiablés et les pas de danse.

Dans l’après-midi, ce sont les délégations venues de la sous-région qui ont démonté leurs multiples savoir-faire et coutumes ancestrales au travers d’authentiques fêtes tribales colorées. Les groupes venus du Mali et du Burkina ont tous montré au public, leurs fascinantes expressions artistiques.

Le Zaouli a émerveillé les spectateurs de par les rythmes endiablés et les pas de danse.

Les derniers jours de ce festival, ont vu l’apparition de la danse de la panthère « le boloye ». Selon le manager tradi-moderne, Ali Coulibaly, « le masque Boloye fait partie du coté mystique de la culture Sénoufo. Comme tout ce qui est du bois sacré a une limite d’expression, souffrez que je n’en parle pas. Mais pour apprendre à danser, il y a une formation. N’importe qui ne peut le faire. Les acrobaties que vous voyez sont créées par les jeunes parce que ça créé de l’émotion » a-t-il expliqué.   La journée du vendredi a été marquée par une séance de formation sur les bonnes pratiques agricoles dispensées par Namogo Ali, ingénieur des techniques agricoles.

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Pour cette quatrième édition, le formateur a démontré aux festivaliers, que le Boloye est une danse senoufo exclusivement pratiquée au nord de la Côte d’Ivoire, par le sous-groupe ethnique « fodonon ». Les joueurs forment d’emblée le chœur, poussent des cris pour encourager les danseurs des plus jeunes aux ainés. « Une richesse du patrimoine Made In Côte d’Ivoire à découvrir absolument » a-t-il lancé avec joie. !

Notons que le Festival-Boloye, s’est terminé par une opération de don de sang dans les locaux d’un établissement hôtelier de la place, pour remédier à la pénurie de ce liquide précieux. Cette collecte de sang a été suivie d’une conférence animée par le Docteur Yéo Coulibaly sur le thème : « Les Sénoufo à la recherche des éléments identitaires perdus : de 1960 à nos jours ».