Musique/Yama Sega, cette tête pleine, allie humilité et sobriété
Par Justin Kassy/afriquematin.net
Concilier études et musique ne relève pas d’un coup de baguette magique. Ce n’est pas non plus une activité qu’on exerce en un tournemain. Laquelle activité n’est pas aussi à la portée du premier venu. Surtout un métier comme artiste-chanteur dont l’exercice requiert beaucoup de réflexion et de concentration. Ceux qui arrivent à dompter ces contraintes pour se hisser à un rang honorable sont rares et font l’objet de curiosité et d’admiration.
Faisant partie la nouvelle génération, l’artiste guinéenne Yama Sega en est une éloquente illustration. Alors étudiante en Sciences politiques dans une université de son pays, elle arrivait à se consacrer à la musique. Son engagement sur deux fronts ne l’a pas empêchée de réussir brillamment à ses études, et d’être une star adulée.
Celle qui a été au-devant de la musique africaine-guinéenne dans les années 1970, avec le « Bembeya-jazz » et les « Amazones », l’orchestre des femmes et surnommée, l’intellectuelle de la musique guinéenne, Yama Sega dispose d’une carte de visite impressionnante.
Chanteuse, auteure-compositeur, interprète, choriste, danseuse, tout y est, démontrant toujours son habitude de faire plusieurs activités à la fois. Fonctionnaire dans une Agence de Transport, elle travaille et mène avec succès, sa carrière musicale. Une de ses qualités réside dans sa voix suave, à travers laquelle elle délivre les messages, sans choquer les susceptibilités.
Faisant partie d’une famille de griots de sa lignée maternelle, l’artiste aime interroger son côté intellectuel, pour sortir une œuvre qui fait toujours l’unanimité chez les mélomanes. C’est pour quoi, elle avait vivement réagi, quand elle constata qu’un de ses titres avait été plagié par une de ses consœurs. L’affaire avait fait la toile un moment donné. Les deux stars s’envoyaient des piques. Des gens avertis du milieu du show-biz avaient pensé à un buzz.
Mais quel a été le parcours de Yama Sega ? Son apprentissage s’effectue auprès de Mama Saran « Djéli Mousso civilisée ». Elle y passa quelques années en qualité de choriste. En 2017, Yama Sega sort sa toute première œuvre musicale « Nfatara » qui la révèle comme un talent à suivre de près. Elle aligne de nombreux singles, dont « bonbon sucré » et « Fekangni » première version. Après « bonbon sucré », elle devient très populaire, car le succès aidant, elle décide de reprendre son titre « Fekangni » qui se transforme en un tube appuyé par un clip. Et jusque là, le succès n’a plus quitté Yama Sega.