Abidjan-Journée commémorative /La communauté Antillaise et Guyanaise prépare les 20 ans de la loi Taubira

Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net

Le 21 mai 2001, la loi Taubira, du nom de la députée guyanaise, garde des Sceaux (2012-2016) reconnaît la traite négrière comme crime contre l’humanité.  En guise de reconnaissance à cette loi qui aura 20 ans d’existence, les Antillais et Guyanais vivant en Côte d’Ivoire célébreront le samedi 08 mai 2021, la cinquième édition de cette journée commémorative.

« Les femmes et la liquidation du système esclavagiste à la Martinique de 1848-1852 », c’est le thème de la journée qui commémore l’abolition de l’esclavage. Vingt ans de liberté, ça se fête. C’est ce cadre festif que la communauté Antillaise et Guyanaise célèbrera les 20 ans d’existence de la loi Taubira à son siège sis à Cocody, rue Cannebière.

La présidente Rollande Etté rendra un hommage mérité à Christiane Taubira, à l’occasion de cette commémoration.

Selon Rollande Etté présidente de ladite association, cette journée sera l’occasion de rendre un vibrant hommage à Christiane Taubira, une brave femme qui a donné son nom à la loi du 21 mai reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crimes contre l’humanité. «C’est un devoir de mémoire à ne pas oublier, un passé qui préfigure l’avenir,  les femmes ont été de grandes combattantes et  être femme à la Martinique en 1848, c’est vivre dans un milieu ségrégationniste, celui d’une société à économie de plantation reposant sur le système esclavagiste, être femme à la Martinique en 1848, c’est vivre dans un milieu ségrégationniste, celui d’une société à économie de plantation reposant sur le système esclavagiste », rappelle-t-elle

Cette loi a été adoptée par le Parlement le 10 mai 2001 et promulguée le 21 mai 2001 sous la Présidence de Jacques Chira pour abolir la traite négrière pratiquée à partir du XVe siècle sur les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes.

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Rappelons que la loi Taubira, tient une place centrale dans la controverse, elle qualifie la traite atlantique et la traite dans l’Océan Indien de crimes contre l’humanité, et de ce fait les rend imprescriptible. Les procès intentés à des personnes ou des entités juridiques accusées de s’être enrichi grâce à l’esclavage se sont basés sur cette loi. Elle a été la cible de nombreuses critiques dès son adoption.

Faut-il également souligner que parmi les milliers d’êtres humains déportés d’Afrique vers les colonies pour l’exploitation intensive des plantations de canne à sucre entre autres, les femmes représentaient environ un tiers, elles  se sont battues de plusieurs manières : directement sur le terrain du combat ou de façon plus subtile.