Elargissement et bitumage des voies à Cocody- Les Deux-Plateaux-Agban/Une cohabitation gênante avec la population

Enquête réalisée par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

 Les conséquences immédiates du passage des bulldozers en vue de l’élargissement voire, le bitumage des voies dans certains sous-quartiers de la commune de Cocody, notamment aux Deux Plateaux « Les Oliviers » et « Deux Plateaux- Agban » sont incalculables. A observer les mares d’eaux stagnantes aux odeurs suffocantes à vous couper le souffle, mettant à mal l’environnement,  les riverains,  mais surtout les tenants de petits commerces exerçant aux abords de ces voies. 

Des crevasses profondes contenant toute sorte de saleté, ayant l’air de servir de poubelle dégageant des odeurs insupportables tout le long des voies…Voici le constat désolant qui se dégage pour tout observateur qui parcoure ces quartiers qui sont privés d’eau depuis plus d’un mois, accentuant  la souffrance des populations:

Les riverains déplorent le fait que les travaux arrêtés constituent un danger avec les immondices qui jonchent les rues.
Les habitants crient leur ras-le- bol pour ces désagrément causés par ces eaux de ruissellement.

Ces « marigots » aux odeurs nauséabondes ne laissent aucun passant  indifférent et muet. C’est le cas de Ouattara Mariam, propriétaire d’un atelier de coiffure aux Deux Plateaux Les Oliviers », qui implore les responsables de ces travaux « c’est insupportable, on ne peut pas respirer convenablement. Même les cache-nez ne peuvent rien contre la puissance de ces odeurs. Nous craignons une épidémie  liée à ces impuretés. Ils ont voulu élargir les voies en vue de les bitumer mais nous constatons qu’elles sont devenues de plus en plus rétrécies et les travaux ne s’accélèrent pas », fait-elle remarquer.

Le comportement humain est également à l’origine de l’aggravation de la situation comme l’indique Koné Seydou, un opérateur économique, « les machines sont passées et ont creusé le sol et il a plu. Les responsables du chantier n’ont pas songé à refermer les trous. Mais l’homme avec la mentalité des populations qui n’a pas varié c’est dans ces crevasses qu’on jette toute sorte de saleté. Il est donc normal que des odeurs insupportables s’y dégagent. Le véritable problème c’est la lenteur des travaux. » explique-t-il.

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Quant à Prisca Séry, tenancière de maquis aux Deux-Plateaux Agban,  elle se soucie du temps que va durer cette cohabitation des populations avec cette malpropreté, « ce qui est gênant c’est qu’ils sont pressés de détruire, de creuser mais ils ne sont jamais pressés aussi de travailler pour libérer la population de ce que je considère comme prison. Les femmes qui portent de l’eau sur la tête tombent malades. Tout le monde tombe malade également à cause de ces eaux stagnantes qui contiennent toute sorte de saleté », fait-elle remarquer.

La situation de pollution que vivent les populations de ces quartiers est réelle et palpable;

La situation de pollution que vivent les populations de ces quartiers est réelle et palpable: Il n’y a pas d’eau et cela peut se comprendre lorsqu’on désigne ces travaux sous le sceau  du développement, mais  inacceptable quand le passage devient davantage rétréci avec automobilistes et piétons qui se  disputent la voie et à quand le calvaire prendra-t-il fin ?