Education /Pr Séraphin Essane,Socio- anthropologu : « La politique de changement de l’Université en Afrique subsaharienne n’est restée qu’une idée »

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

 » il y’a un constat de l’histoire de projet de changement institutionnel de l’Université en Afrique,l’échec récurrent des politiques et stratégies en la matière, le paradoxe du’’ changement/immobilisme,  » plus on parle de changement, plus c’est la même chose ». De la contestation de la situation coloniale aux nations africaines actuelles en essai d’émergence, du développement en passant par les ruptures d’indépendances acquises,la politique d’invention du changement institutionnel, de transformation de l’Université en Afrique subsaharienne est restée une idée, rien qu’une idée…  » estime Pr Séraphin Essane,Socio- anthropologue,fondateur de l’Institut des sciences anthropologiques et de développement, à l’Université de Cocody(ISAD). Il a émis cette critique le week-end dernier à l’ex-Université des sciences sociales Hampate Bâ,actuelle Université Taharqa Sare,à Cocody, Deux plateaux.

Pour  lui, en contexte de rationalité globalisée ou de modernité, comme horizon historique de l’Afrique actuelle, il y’a lieu, l’innovation qui nous offre de revisiter au double plan stratégique et théorique l’approche ou le management du changement institutionnel de l’Université en Afrique. En vue de répondre autrement
à certaines questions : Où conduit le changement institutionnel de l’Université en Afrique ? Comment construire ce changement ?
L’ex-directeur de l’ISAD se demande comment penser l’innovation et représenter le modèle du système institutionnel d’une autre Université en Afrique subsaharienne. Avant de proposer le modèle de l’Université vecteur d’innovation. C’est pourquoi dira-t-il  » Le modèle institutionnel alternatif à promouvoir est une Université vecteur institutionnel majeur d’ innovation pour les sociétés  africaines. Pour la stratégie, nous désignons encore les enseignements de l’histoire. En effet, aux horizons de rationalité moderniste et
globalisée les sciences sociales ont une structure d’innovation, la société globale des nations développées ou industrielles ( Amérique, France,Grande Bretagne )ou émergentes( Chine Corée du Sud, Brésil) à la culture opérationnelle » du système national d’innovation  »
Le système national d’innovation est la rationalité englobante du système de l’organisation universitaire et industrielle 
».

LIRE AUSSI :   HOMMAGE A DJ ARAFAT / LES CADRES WÊ RENDENT VISITE A LA FAMILLE DU ROI DU COUPE DÉCALÉ

Et le président de l’Université Taharqa Sare de conclure que la leçon de l’histoire à entendre pour les sociétés africaines contemporaines inscrites dans la rationalité globalisée dominante est d’assimiler le paradigme, le système national d’innovation qui reste un enjeu institutionnel majeur aux horizons des rêves, de développement. Tout en avertissant que parler, discourir ou vouloir le système est une chose mais savoir le construire est une autre. Voilà qui explique tout une série de questions par laquelle termine le Pr Séraphin Essane : est ce que nous voulons vraiment le changement ? Est ce que nous en mesurons le coût ou l’incidence sociologique, les ruptures sociologues ? Est ce que nous avons la capacité pour construire le changement institutionnel, les valeurs, la culture, le potentiel intellectuel, l’anticipation, la création ?