Présidentielles 2020/Un citoyen ivoirien tire sur la sonnette d’alarme et interpelle Alassane Ouattara

A l’heure actuelle on peut affirmer sans risque de se tromper que l’heure du jugement des actions du président ivoirien Alassane Ouattara a sonné. Malan Aka livre ses réflexions sur la gestion actuelle du pouvoir en cette période où la Côte d’Ivoire est frappée par la pandémie de coronavirus.

Voici ses déclarations:

La modification du code électoral effectuée par Alassane Dramane Ouattara est la phase terminale du braquage électoral sur quoi son parti (RHDP) compte pour se maintenir au pouvoir au soir d’Octobre 2020.

Ouattara a tout, d’abord mis :
– Un militant de son parti à la tête de la Commission Electorale où le RHDP est majoritaire.
– Un militant de son parti à la tête du Conseil Constitutionnel uniformément constitué des militants du RHDP.

Ensuite, Ouattara a :
– Facilité l’obtention de la Carte Nationale d’Identité pour les militants du RHDP, là où il a imposé aux ivoiriens qui ne militent pas dans son parti de débourser la somme de 5.000 FCFA (minimum) pour ce document administratif qui leur permettra de participer au vote.
– Autorisé la poursuite des opérations d’enrôlement malgré les risques de propagation du Covid19 afin de dérouler un vaste programme de corruption. Une occasion pour enrôler les non-ivoiriens dévoués pour la cause du RHDP. Nous savons tous que la corruption a horreur de la clarté (ou de l’organisation), et s’engraisse plutôt dans le flou et la psychose.

Enfin, en pleine crise sanitaire, Ouattara a :
– Modifié la Constitution à sept (07) mois de la présidentielle.
– Instauré un nouveau code électoral à six (06) mois de ces élections. Des réformes qui interviennent à des périodes non raisonnables pour l’organisation d’une élection transparente et démocratique.

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Ouattara a effectué ces réformes arbitraires dans une période où la maladie à coronavirus impose aux populations de rester confiné chez elles. Elles ne peuvent donc pas manifester pour exprimer leur mécontentement au risque de se faire contaminer.

C’est un hold-up électoral qui a minutieusement été préparé. En Octobre 2020, Ouattara tentera donc de jouer « le tout pour le tout » espérant l’inaction du peuple. Maintenant, reste à savoir si le peuple (qui a le dernier mot) acceptera ce bizutage. Le peuple, ce juge souverain, tranchera.

Source : benintimes.info