Coronavirus : comment la Côte d’Ivoire se prépare à affronter le pic épidémique

Après que le président Alassane Ouattara a annoncé un plan de riposte national d’un montant de près de 150 millions d’euros, l’État ivoirien fait appel à plusieurs groupes privés pour faire face au Covid-19.

Avec 161 cas actifs de coronavirus sur son sol au 31 mars, l’État ivoirien se prépare à affronter la vague épidémique. « Nous allons renforcer le dispositif opérationnel de prévention et de prise en charge de la maladie à travers un plan de riposte national, d’un montant de 95,9 milliards de francs CFA [environ 150 millions d’euros] », assurait le président Alassane Ouattara le 23 mars.

La coordination de la riposte est assurée par quatre personnalités de premier plan : Patrick Achi, le secrétaire général de la présidence, Fidèle Sarassoro, le directeur de cabinet du président, Emmanuel Ahoutou, le directeur de cabinet du Premier ministre, et Hamed Bakayoko, le ministre de la Défense, qui assure l’intérim du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, actuellement en confinement.

Un couloir aérien de fret spécial a par ailleurs été mis en place pour acheminer rapidement des médicaments, des kits de test de dépistages, des respirateurs, des masques et des gants. Les premiers stocks sont arrivés fin mars à Abidjan. « Nous sommes conscients des dégâts causés par cette maladie. Et nous nous attelons à avancer au plus vite dans la riposte et la prise en charge, malgré les critiques », a confié Hamed Bakayoko à Jeune Afrique.

97 % des cas à Abidjan

Dans l’urgence, la Côte d’Ivoire a augmenté de 300 lits sa capacité d’accueil dans cinq établissements hospitaliers d’Abidjan, épicentre de l’épidémie avec plus de 97 % des personnes contaminées déjà recensées. Le plan du gouvernement n’est pas de créer un hôpital dédié mais de s’appuyer sur l’existant, avec un système d’annexes en préfabriqué.

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À terme, le gouvernement prévoit d’installer 1 500 lits pour accueillir les malades, tant dans la capitale économique qu’à l’intérieur du pays. L’État a notamment fait appel au groupe pluridimensionnel Pierre Fakhoury Operateur Africa (PFO) pour déployer toute la logistique avant la mi-avril, qui devrait être la période de pic épidémique en Côte d’Ivoire.

Source : jeune Afrique.