Attaques meurtrières turques contre l’Armée Syrienne: voici comment la Russie a trahi ses alliés
Par Léon SAKI – Afrique Matin.Net
Après les attaques aux drones menées par l’armée Turque durant plusieurs heures dans le ciel syrien et contre l’armée de Bachar et le Hezbollah qui a fait des dizaines de morts, l’heure est aux interrogations. Dans cette guerre de l’armée arabe syrienne contre les terroristes dans laquelle s’invite illégalement la Turquie, la Russie est-elle encore un allié fiable ?
Après les attaques aux drones menées par l’armée Turque durant plusieurs heures dans le ciel syrien et contre l’armée de Bachar et le Hezbollah qui a fait des dizaines de morts, l’heure est aux interrogations. Dans cette guerre de l’armée arabe syrienne contre les terroristes dans laquelle s’invite illégalement la Turquie, la Russie est-elle encore un allié fiable ?
En effet, les drones armés turcs ont mené, le vendredi dernier, une attaque organisée sans précédent qui a détruit la ligne de défense syrienne au complet sur la M5 et la M4. Le bilan est très lourd en pertes humaines et matériels : plus de 150 officiers et soldats syriens et alliés du Hezbollah et de la brigade des Fatimides (Liwa Fatimiy’oun) tués et blessés, des dizaines de chars et de lance-roquettes déployés par l’armée syrienne tout au long de la ligne de front entièrement détruits. C’est la consternation générale dans le camp syrien et iranien. Qu’est-ce qui a pu se passer pour que la Russie n’empêche pas les drones turcs d’attaquer le territoire sous contrôle syrien à Idlib ?
Alors que les opérations en Syrie sont menées conjointement entre l’Etat-major syrien, le Hezbollah et la Russie à travers un centre de commandement piloté par la Russie depuis la base de Hmeimim, pour quelle raison les forces russes n’ont-elles pas averti leurs alliés de l’attaque turque de leurs positions ? Pourquoi le pouvoir politique russe a-t-il exposé les armées syrienne et iranienne au danger en commettant l’erreur de décréter un cessez-le-feu unilatéral sans les avertir ?
Erdogan, manifestement déterminé par des velléités de guerre contre la Syrie parce qu’il a toujours considéré Idlib comme un territoire turc, sait plus ou moins que l’armée syrienne est aujourd’hui épuisée par 10 années de guerre dans laquelle, elle a dû affronter toutes les forces internes et internationales. C’est pourquoi, il se gonfle les muscles pour en découdre avec elle malgré une opinion nationale et internationale défavorable.
La Russie qui semble ainsi protéger ses liens commerciaux et énergétiques avec la Turquie, a été énergiquement condamnée par ses alliés qui ont désormais décidé de prendre leurs responsabilités indépendamment des forces russes. Dès lors, ont-ils décidé de sécuriser la couverture aérienne de leurs forces reparties dans la région d’Idlib. Quant à l’Iran, il a menacé la Turquie d’une puissante frappe de missiles, si elle ne se retire pas de la Syrie.
Mais cette passivité de l’armée russe contre les forces alliées n’est pas à son premier coup d’essai, regrette l’Iran et Bachar.
La Russie s’est toujours gardée d’intervenir face aux attaques répétées de l’aviation Israélienne contre les positions des armées Iranienne et Syrienne, malgré la présence des systèmes anti-aériens, les fameux, S 300 et S 400 dont l’efficacité et la performance sont connues de tous. Malgré cela, les avions du Tsahal et les F16 turcs font des ballets incessants dans le ciel syrien, sans s’inquiéter. Cela a valu plusieurs voyages de Bachar en Russie pour tirer au clair ces choses.
Il est vrai que la Russie veut épargner à la Syrie, d’une intervention directe des Etats-Unis et de l’OTAN pour éviter que les efforts fournis pour libérer le pays soient annihilés. Mais dans le cas précis de la Turquie, il s’agit d’une agression à visage découvert d’un pays souverain. C’est pourquoi, Erdogan a du mal à allier ses alliés européens et étasuniens à sa cause dans la crise d’Idlib. Pourquoi alors donner le moral à l’armée turque qui se sent désormais en confiance de répéter ce genre d’attaque devant l’hésitation des Russes à s’y opposer? L’attitude russe est donc une faute lourde, selon ses alliés, qui donne de se méfier.