Difficultés dans le milieu agricole/ Que propose le gouvernement face à la mévente des produits agricoles, les expulsions massives des plantations ?

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

 Mévente des produits agricoles, démolition d’habitations , expulsion de leurs plantations, impossibilité et difficulté des paysans à se faire établir une carte nationale d’identité. Tout se résume par ces mots du bout des lèvres des paysans : «trahison et promesses non tenues » à la masse paysanne qui constitue plus de soixante pour cent (60%) de l’électorat ivoirien.

Le producteur de cacao  qui se trouve dans le village de Para, dans la forêt profonde de la sous -préfecture de Grabo, dans la région de San Pedro n’a pas de route pour faire écouler son produit , se voyant contraint de  brader son cacao au pisteur véreux qui prend des risques de s’y rendre. Il ne se sent pas concerné par les bilans quotidiens  sur les performances de l’économie ivoirienne  à la télévision nationale. La raison est que, selon les nombreux témoignages récueillis auprès  des paysans, ils  n’en bénéficient  pas. Ils ne voient pas l’importance de se déplacer difficilement, pour ceux  de son Para pour la ville de Tabou pour s’établir une carte nationale d’identité, ne sachant même pas ce qu’on appelle « s’inscrire en ligne ». Pour la quelle il devra faire une queue à partir de 4 h du matin devant une machine(appareil) qui tombe en panne de manière intempestive. Pareil pour ce paysan qui habite dans la forêt profonde de Kokossou, à la périphérie de la forêt classée de Krégbo dans la sous-préfecture de Samanza, dans la région de Iffou. Quel intérêt y a t-il à se rendre à Ouellé ou Daoukro ?

Ce autre  paysan, vieil homme  qui, après 50 à  60 ans passés dans une aire protégée, à qui on avait officiellement  doter d’essences pour reboiser sa plantation et qui du coup perd son logis, pour avoir vu sa demeure rasée.

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Celui-là, à qui on n’avait promis du miel et la lune. Il n’ y a que dix ans seulement qu’on avait promis que  son cacao, son hévéa, ses noix de cajou, son café allaient bénéficier d’une très bonne rénumération. Que nenni ! Il réalise tardivement que les hommes politiques se sont joués de lui.. Il brade à vil prix tout le latex recueilli   pour scolariser sa progéniture. Il préfère  vendre son anarcade au trafiquant étranger sachant que le long de la frontière ghanéenne la noix de cajou est vendu 600f/kg contre 400F/Kg en Côte d’Ivoire.

Que proposera donc le gouvernement ivoirien pour revaloriser le quotidien de ceux  qui font l’économie de ce pays ?