Arriérés d’impôts : le Nigeria annule les dettes de l’opérateur mobile MTN

Le Nigeria a annulé une demande de près de 2 milliards de dollars d’arriérés d’impôts, faite au géant sud-africain des télécommunications MTN, dans un geste d’apaisement après des séries de problèmes juridiques entre la compagnie et la première puissance économique d’Afrique, a annoncé vendredi MTN.

Depuis septembre 2018, MTN était en conflit avec le Ministère de la Justice nigérian et le parquet général sur la question d’un arriéré d’impôt d’une hauteur de 2 milliards de dollars, et avait porté plainte contre l’Etat nigérian. Le procès devait s’ouvrir le 30 janvier prochain.

MTN Nigeria a été informé par une lettre datée du 8 janvier, qu’après consultation des statuts de l’agence, le procureur a décidé de remettre l’affaire aux autorités compétentes, soit le Trésor Public (FIRS) et les douanes”, peut-on lire dans un communiqué de MTN Nigeria publié vendredi.

“Le procureur général a retiré sa lettre de mise en demeure concernant les 2 milliards de dollars, émise en 2018”, salue la compagnie sud-africaine.

Ce redressement fiscal avait à l‘époque fait perdre au titre MTN jusqu‘à 7,5 % de sa valeur, presque à son plus bas niveau depuis dix ans.

“Après un examen approfondi, MTN Nigeria pense avoir totalement payé les montants dus dans le cadre de ce différend fiscal”, a alors fait savoir le groupe sud-africain.

MTN Nigeria est la filiale la plus importante du groupe sud-africain, qui affirme détenir la moitié des parts de marché en termes de chiffre d’affaires au Nigeria, pays le plus peuplé du continent avec près de 200 millions d’habitants.

Le groupe sud-africain, qui a fait son entrée à la Bourse du Nigeria en 2009 avec une introduction de 6 milliards de dollars, est régulièrement en conflit avec les autorités nigérianes.

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En décembre 2018, MTN avait notamment accepté de payer 53 millions de dollars (47,3 millions d’euros) pour solder un conflit avec le régulateur des télécoms nigérians (NCC) qui l’accusait d’avoir rapatrié illégalement dans son pays 8,13 milliards de dollars (7,3 milliards d’euros).

AFP