Impôt minimum forfaitaire/Le gouvernement suspend la taxe

Par Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net

«  Dispositions de l’année fiscale à la loi de Finances n° 2019-1080 du 18 décembre 2019 portant Budget de l’Etat pour l’année 2020 », tel a été le thème présenté par la Direction générale des Impôts, lors du petit-déjeuner-débat ce jeudi 09 janvier 2020 dans un établissement hôtelier au Plateau. Cette séance de travail a été conduite par Ouattara Sié Abou, Directeur général des Impôts.

Dans son argumentaire, le premier responsable de l’administration fiscale a souligné que l’Impôt minimum forfaitaire (IMF), qui est  une taxe fiscale en Côte d’Ivoire et qui  représente la somme  d’un (1) milliard de Fcfa sur plus de 2.500 milliards Fcfa que mobilise l’administration fiscale ivoirienne, est suspendu, sur décision du gouvernement.

Institué en 1969 avec 330.000 Fcfa, le montant de l’IMF a connu plusieurs évolutions et une réforme en 1994, ce qui a «  relevé le minimum de perception à 2 millions Fcfa et institué un maximum de perception de 30 millions Fcfa, notamment calculé sur le chiffre d’affaires », a-t-il révélé.

 Pour le premier responsable des impôts, cette taxe fiscale jugée « antiéconomique » par le secteur privé n’est pas l’enjeu budgétaire, parce que des études sont en cours pour réformer cet impôt d’autant plus que le secteur privé n’est pas tendre avec l’administration fiscale. « Le budget global de l’État pour 2020 est de 8 061 milliards de Fcfa, en progression de 9,9%. Aussi pour l’année 2020, l’objectif de l’État est d’atteindre plus  de 2 716,2 milliards de Fcfa comme ressources à mobiliser aux services des Impôts, soit une augmentation de 307 milliards de Fcfa par rapport à l’année précédente », a-t-il rappelé.

LIRE AUSSI :   Projet "cacao-forêt" contre déforestation/ L’ONG Mighty Heart dénonce l’Etat de Cote d’Ivoire et les chocolatiers.

Pour terminer, a-t-il souligné que pour aboutir à la  collecte des 2. 716.2 Milliards,  l’implication des acteurs économiques est à solliciter, car  « la fiscalité est la saine appréciation de l’activité économique », tout en ajoutant que «cela peut relever d’hypothèses optimistes ou pessimistes en fonction de l’environnement. Cela dépend  surtout des fluctuations de l’économie sur l’année, selon certaines  projections », a-t-il fait savoir.