l’honorable Traoré Mamadou répond à Salif Kéita: « Bamako avait également servi de base arrière à une faction de la rébellion ivoirienne »

La star malienne de la musique, dans une récente sortie, accusait la France de torturer les Chefs d’Etats africains dans l’optique de les manipuler à souhait. Pour l’artiste très déçu de la mère métropole, il est désormais plus qu’impérieux que les africains se dressent derrière leurs présidents pour qu’ils se sentent soutenus et affronter la France.  » Les présidents africains n’arrivent pas à croire en l’Afrique. Et ce que je reproche aux africains aussi, il faut que les africains soient derrière leurs présidents, absolument. Il faut qu’on se mette derrière ces gens-là pour qu’ils se sentent soutenus parce que si tu laisses seul un président, le vent va l’amener mais s’il y a toute une nation qui se met derrière son président, oui ça va changer. Comme ça les manipulateurs vont se fatiguer, ils vont cesser. Il ne faut pas laisser les présidents sentir qu’ils sont seuls, il faut que la population, les peuples africains soient derrière leurs présidents quand ils prennent des décisions pour leurs pays », a-t-il affirmé.

Quelques jours après cette sortie, il reçoit la réponse par la voix de l’honorable TRAORÉ MAMADOU que nous vous proposons:

 » Malheureusement, Salif Keita, quand un peuple soutient son Président, la France se sert du ou des pays voisins comme base d une rébellion qu’elle finance pour attaquer le Président élu et soutenu par son peuple.En exemple, la Côte d’Ivoire avait élu démocratiquement Laurent Gbagbo en novembre 2000.

Dès janvier 2001, il est attaqué par des assaillants venus du Burkina Faso et qui ont été repoussés.Ils ont récidivé en septembre 2002, cette fois-ci lourdement armés et appuyés par l armée nationale du Burkina Faso dont les caisses de munitions estampillées ARMÉE NATIONALE DU BURKINA FASO ont été ramassées à Daloa au centre-ouest du pays, après la libération en 2003 de cette ville ivoirienne prise par les rebelles.

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Bamako avait également servi de base arrière à une faction de cette même rébellion internationale ouest-africaine qui a dévasté la Côte d’Ivoire pour la mettre à la merci de la France colonialiste 51 ans après son indépendance.
Des rebelles venus du Mali ont été pris à Bamako avec des sacs bourrés de liasses de Cfa provenant des casses des agences Bceao de Bouaké, Korhogo et Man en 2004.

En conclusion, cher frère, le soutien des peuples à leurs Présidents qui prennent des décisions à l’avantage du pays ne suffit pas.
Les peuples d’Afrique francophone, s’ils veulent vraiment être respectés par la France, doivent refuser que leurs pays servent de base arrière à des assaillants qui attaquent le pays voisin.
Les citoyens et les citoyennes doivent être intraitables sur cette question.