Préavis de grève à la DGI/Les agents ne semblent pas prêts à suivre le mouvement.

Par Yann Dominique N’guessan et Christ Zoro/afriquematin.net

 Un préavis de grève déposée à la direction général des impôts (DGI) par la Fédération des Syndicats de ladite direction, le 27 aout 2019, suscite de nombreuses interrogations au sein même des agents. Depuis l’opportunité de cette suspension de travail de trois jours  jusqu’aux motivations essentielles des meneurs de cette grève, de nombreuses zones d’ombres demeurent.

Si la majorité des agents à qui nous avons rencontré est unanime sur le fait qu’il faille titiller la haute direction par la menace d’une grève pour que celle-ci se surpasse, et dans l’obtention de meilleurs résultats, et dans l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble des agents, nombreux sont ceux qui pointent du doigt certaines des neuf revendications considérées comme des enchères.

Ce sont : l’amélioration des conditions de travail des agents, l’élaboration et l’adoption d’un statut particulier aux agents des impôts, le démarrage immédiat d’un programme immobilier à financer par la Direction générale, l’octroi d’une prime semestrielle, la suppression de la notation des agents.

« Les raisons avancées par nos amis ne sont pas suffisantes  pour observer un arrêt de travail. L’essentiel  des problèmes  est  en cours de résolution », s’étonne K.J cet agent de l’antenne des impôts à Yopougon.

« Les nominations sont débloquées et  le profil de carrière est appliqué », renchérit dame A.S. du service des impôts du Plateau.

En vue de redynamiser les services, le DGI Ouattara Sié Abou a renforcé la mobilité

« Le parc auto a été renouvelé avec l’achat de nouveaux véhicules, ainsi que le matériel informatique. Aujourd’hui, trois agents sur quatre disposent d’un poste. Est-ce que les autres administrations ont cela ? » Constate un autre agent du même service.

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Du côté de Koumassi, la stupéfaction est grande. « Que nos amis nous disent ce qu’ils ont derrière la tête. S’ils ont un agenda caché car le Directeur général fait du bon travail. Il est à l’écoute des agents. Il a hérité d’une situation catastrophique mais depuis qu’il est aux affaires, les lignes bougent. Nous disons non à cette grève inopportune, fantaisiste et inutile. La DGI a des défis de mobilisations de recettes à relever, nous voulons plus de quiétude et de calme», s’indique un groupe d’agents à Koumassi.

Pour cet autre agent qui a requis l’anonymat, il plaide plutôt pour les mérites du  Directeur général, «  pour un objectif de 2170 milliards FCFA en 2018, c’est au total  la somme de 2146 milliards FCFA qui a  été obtenu  comme recettes fiscales.  Il a aussi institué des prix pour booster l’excellence. Ce sont  le prix du meilleur agent d’assiette et celui  du recouvrement. A ceux-ci, s’ajoutent le prix  du contrôle fiscal, d’encadrement, du meilleur service de la DGI et pour clore, le prix d’honneur et le prix du meilleur agent de la Direction générale des Impôts. Un homme qui prône l’excellence n’est surement pas  pour le rabaissement du niveau de vie de ses agents ». Faut-il rappeler que l’actuel Directeur Générale des Impôts, Ouattara Sié Abou, a pris les rênes de cette direction depuis  le mercredi   22 juin 2016.