Sommet du G7/ Tensions et dissensions attendues

Le sommet du G7 qui s’ouvre demain samedi 24 aout 2019 à Biarritz dans le Sud de la France s’annonce électrique avec des dirigeants aux antipodes sur les grands enjeux du monde et des forces de l’ordre sur les dents face aux « anti » et aux risques de débordement.

Le président Emmanuel Macron, hôte cette année du traditionnel raout des sept grandes puissances démocratiques et industrielles, va devoir déployer des trésors de diplomatie et d’habileté pour mettre ses pairs au diapason.

De l’Iran au commerce en passant par le Brexit, les lignes de fracture se multiplient entre un Donald Trump imprévisible, déjà en campagne pour sa réélection, un nouveau Premier ministre britannique, Boris Johnson, volontiers provocateur et les cinq autres leaders.

Flairant le danger après le coup de théâtre du précédent sommet au Canada – le président américain refusa d’en signer les conclusions qu’il avait pourtant acceptées – Emmanuel Macron a biffé d’un trait l’exercice de la déclaration finale.

Quarante ans plus tard, les Sept sont malmenés par un multilatéralisme en berne, l’émergence de nouvelles puissances comme la Chine et un nationalisme décomplexé jusqu’au coeur des démocraties occidentales.

Déterminé à se poser en médiateur dans le grand chamboulement mondial, Emmanuel Macron ne désespère pas d’arracher quelques concessions à Donald Trump sur le nucléaire iranien, dossier explosif numéro un qui menace d’embraser le Moyen-Orient.

La partie s’annonce serrée pour le président français, Donald Trump lui ayant sèchement reproché de parler un peu trop « pour les Etats-Unis ».

Le président américain n’a guère été plus amène sur la taxation des géants du numérique, dénonçant « la stupidité de Macron » en la matière et menaçant le vin français de rétorsion. Paris ne désespère pourtant pas là non plus d’obtenir un accord entre les Sept.

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L’économie mondiale, guettée par la récession sur fond de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, sera aussi l’objet de toutes les attentions.

Exclue de ce forum depuis l’annexion de la Crimée en 2014, la Russie pourrait aussi faire parler d’elle et  Donald Trump préconise – à contrecourant – sa réintégration.

Source : france24.com avec AFP