Orpaillage clandestin/ La Côte d’Ivoire court un énorme danger

Par Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net

(Jeudi 20 juin 2019)-On ne cessera jamais d’épiloguer sur le phénomène de l’orpaillage clandestin qui mine et ronge l’environnement ivoirien.

 Depuis la dénonciation de ce mal par le  Président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, les mauvaises langues qui avaient attribué la sortie du Sphinx de Daoukro de maladroit, le taxant même de xénophobe, ont commencé par se rendre compte de l’étendu du phénomène après les révélations du ministre Jean Claude Kouassi.

La Côte d’Ivoire court vers un danger écologique avec les orpailleurs clandestins

 Récemment le responsable en charge des Mines et de la Géologie, Jean Claude Kouassi, lors des résultats de l’enquête préliminaire sur le phénomène de l’orpaillage clandestin a  fait ressortir  que la Côte d’Ivoire est en danger. Plusieurs interpellations et arrestations ont été par la suite  opérées dans certaines régions du pays. La suite, on la connait et depuis, cette levée de bouclier de certaines populations ivoiriennes contre le président Bédié, a commencé à baisser d’intensité.

L’une des richesses « sacrées » du pays est prise pour  cible par  ces destructeurs, notamment le parc national de la Comoé à Bouna, qui  est depuis longtemps victime de braconnage. Un officier des Eaux et forêts, qui a voulu gardé l’anonymat, a  révèle que « ces orpailleurs pénètrent à l’intérieur du parc national avec des braconniers qui, en plus des activités de chasse, assurent leur sécurité. Ils progressent ensemble au sein du parc et ressortent ensemble » constate-t-il avec regret.

Selon le site africadaily.info qui donne l’information, le premier animateur de cette propriété étatique, le chef du service contentieux de la direction de la Zone Nord-Est de l’office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), lieutenant Ulrich N’dri, a souligné que « des échanges de tirs sont fréquents entre des braconniers et certaines patrouilles de commandos de l’OIPR qui parviennent à mettre ces bandits aux arrêts », a-t-il confié. Il souligne également qu’au mois de mai  2018 « trois braconniers en pleine chasse et deux orpailleurs clandestins menant des activités de fouilles avec des appareils de détection d’or ont été tous appréhendés au sein du parc national de la Comoé, par des commandos forestiers de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR) qui les ont conduit à Bouna où ils ont été mis à la disposition du parquet », a-t-il fait savoir.

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Comme quoi, le couvert forestier est en danger et si rien n’est entrepris pour faire face à  ce mal,  la Côte d’Ivoire sera sérieusement menacé par la désertification.