Soudan/Un gouvernement civil est exigé par les manifestants

Le conseil militaire a toutefois affirmé qu’il refuserait d’extrader Omar el-Béchir ou tout autre citoyen soudanais. Ainsi le mouvement de contestation au Soudan a exhorté hier dimanche les nouveaux dirigeants militaires à transférer « immédiatement » le pouvoir à un gouvernement civil. L’Association des professionnels soudanais, au côté des partis d’opposition, a appelé le futur « gouvernement de transition et les forces armées à faire juger Béchir, tous les chefs du NISS », redoutable service de renseignement, ainsi que ceux « ayant commis des crimes contre l’humanité et un génocide » dans la région occidentale du Darfour, ainsi que dans celles méridionales des monts Nouba et du Nil Bleu.

Le général Abdel Fattah al-Burhan, nouvel homme fort du Soudan (lien), a par ailleurs annoncé la libération de tous les manifestants arrêtés ces dernières semaines et la levée du couvre-feu nocturne imposé le jeudi dernier par son prédécesseur, le général Awad Ibn Ouf, qui avait démissionné après une journée seulement à la tête du Conseil. Il s’est également engagé à faire juger les personnes ayant tué des protestataires.

Amnesty a appelé samedi les autorités à dévoiler rapidement le lieu où se trouve le président déchu Omar el-Béchir, 75 ans, arrivé au pouvoir après un coup d’État en 1989, et à le remettre à la Cour pénale internationale (CPI).

Source : france24.com

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