Santé maternelle et infantile : la Côte d’Ivoire dévoile sa stratégie pour limiter les décès en couche

Par Nadège Kondo, Afriquematin.net

En Côte d’Ivoire le taux de mortalité maternelle est estimé à 614 décès pour 100 000 naissances vivantes. La Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent, 2016-2030, recommande aux pays de réduire la mortalité maternelle à moins de 70 décès pour 100 000 naissances vivantes d’ici 2030.

Dans cette perspective, la campagne nationale de la promotion de la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant au titre de l’année 2019 a été lancée la semaine dernière, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix de Yamoussoukro par  Aka Aouélé, ministre de la Santé Publique.

Au regard du peu de résultats obtenus jusque-là pour faire baisser considérablement le taux de parturiente qui décèdent en couche, le ministère de la Santé opte pour une approche multisectorielle impliquant, en plus des professionnels de santé, les préfets, les leaders communautaires et religieux, les jeunes, les femmes et la société civile.

Pour ce faire, le ministre a demandé à ces derniers, d’assurer la présidence des comités de surveillance des décès maternels et infantiles qui seront mis en place, de suivre les rencontres régulières liées à la mise en œuvre du Plan Opérationnel d’Actions Prioritaires (Oap), de mettre en place des comités de veille citoyen.

« En initiant la rencontre du jour, nous voulons marquer notre volonté en faveur des échanges de proximité qui non seulement, rapprochent les acteurs mais aussi, permet une meilleure répartition des ressources pour contribuer efficacement à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en Côte d’Ivoire », a soutenu Aka Aoulé.

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Jean Marie Vianny Yaméogo, Représentant de l’Oms en Côte d’Ivoire, a pour sa part, au nom des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé (Unfpa, Unicef…), souligné que l’appui des autres acteurs autres que celui de la santé est primordial pour appuyer le secteur de la santé à la prise en charge des urgences. Il a, en outre, rassurer quant à la disponibilité des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé qui restent résolument engagés auprès du gouvernement pour renforcer la coordination de leurs appuis en vue de les rendre plus efficients de manière à partager la responsabilité des résultats.

Aka Aouélé a remis, à la fin de la cérémonie et après l’engagement solennel des jeunes et des femmes quant à leur implication dans cette lutte, leur feuille de route.