Hydrocarbures/Un trou de plusieurs milliards découverts à la Gestoci

Selon la LC N°795 du 27 février 2019, une enquête diligentée par la tutelle a permis de découvrir que la Gestoci a enregistré des pertes financières cumulées sur plusieurs exercices budgétaires dont le montant est estimé à près de 1 000 milliards de Fcfa.

Qu’est-ce qui a bien pu entraîner ce déficit dans les comptes de la Gestoci ? C’est ce que le ministre Abdourahmane Cissé cherche à découvrir. Selon des sources bien informées du dossier qui se sont confiées à L’inter, les services du ministre entreprennent présentement une sorte « d’audit qui ne dit pas son nom ». De fait, le ministère « demande » régulièrement des documents additionnels qui devraient permettre de faire la lumière sur ce qui s’est passé ou se passe à la Gestoci. Mais mieux, apprend-on, des responsables de la société défilent en permanence au cabinet du ministre pour déposer eux-mêmes des dossiers qui leur sont exigés, des compléments d’informations sur certains aspects de la question qui semblent « flous » à la compréhension des auditeurs mandatés par le ministre Abdourahmane Cissé.

Autre chose qui pourrait être appréhendée comme une situation inquiétante, non pas pour la société uniquement, mais pour les réserves en produits pétroliers de la Côte d’Ivoire, concerne la période des stocks de sécurité qui a été réduite. Selon les informations rendues publiques par la Lettre du Continent, l’on est passé de 8 semaines (deux mois) à 2 semaines à ce jour. Autrement dit, la Gestoci constituait des stocks de sécurité en produits pétroliers du pays pour deux mois. C’est-à-dire que, si pendant 8 semaines, la Société ivoirienne de raffinage reste non opérationnelle ou qu’il y a une suspension des importations de ces produits en Côte d’Ivoire, le marché sera toujours fourni en produits pétroliers avec les réserves dites de « sécurité » constituées par la Gestoci, entité en charge d’établir et gérer les stocks de produits pétroliers de la Côte d’Ivoire. Dorénavant, cette réserve (stock) ne peut combler que les besoins du marché pour une période de deux semaines, pas plus. Pour ces deux faits majeurs dévoilés par des enquêtes préliminaires, le ministre en charge du Pétrole, Abdourahmane Cissé veut en cerner les contours pour pouvoir y apporter les réponses appropriées. D’où l’audit, pas tout à fait officiel, qui a court présentement à la Gestoci.

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Source : lebabi.net