Présentation de vœux au Préfet de Grand Bassam : les têtes couronnées brillent par leur absence.
Par Kouassi Kouakou Alexis – Correspondant
L’année 2018 a été une période particulièrement éprouvante pour la commune de grand Bassam qui n’a de cesse de subir les turpitudes de la crise post-électorale consécutive à l’élection municipale. Laquelle crise continue d’impacter considérablement l’ordre et la quiétude des populations de ladite commune.
A cet effet, le préfet Amankou Gabin, en tant que premier gouverneur du département a reçu ce vendredi 11 janvier 2019 ses administrés, entre autres les forces vives de la ville, les élus et cadres de la région, les commerçants, les forces de l’ordre et toute la jeunesse communale, pour une cérémonie traditionnelle de présentation de vœux et de tissage d’un nouvel pacte social afin de démarrer la nouvelle année sur de bons auspices.
Ils s’y sont rendus massivement pour exprimer leurs vœux et leurs désirs d’une atmosphère pacifique dans la commune pour la bonne marche des affaires. Dans ce contexte, le préfet Amankou Gabin, en sa qualité de représentant légal de l’Etat n’est pas demeuré indifférent et passive à ses vœux et doléances. Il s’est tout bonnement livré à un certain nombre d’éclaircissement afin de lever toute équivocité sur la crise d’ordre politique, sociale, économique et communautaire qui salissent l’image de la commune.
En ce qui concerne, la délégation spéciale, il a fait savoir que le mandat de l’équipe communale précédente conduite par le maire Georges Philipe Ezaley étant à échéance « depuis la date du 31 décembre 2018, il était tout particulièrement impérieux d’asseoir une délégation spéciale au fin d’assurer la gestion des affaires courantes. » La normalité institutionnelle verra le jour, lorsque la nouvelle équipe communale sera constituée. Tout contrevenant à cette règle s’expose à la rigueur de la loi. Dans ce contexte, il exhorte incessamment la population et la jeunesse départementale tout particulièrement à des comportements raisonnés de peur de se laisser instrumentalisée par les politiques.
Cependant, abordant l’absence des têtes couronnées de la commune, le préfet s’est justifié en arguant que cela est consécutif aux conflits communautaires et politiques dans sa circonscription. « Cette année, nous avons eu des conflits de communautés, avec plusieurs bicéphalismes décevants au sein des villages. Voici pourquoi, nous avions tenu à ne pas associer leurs images à cette cérémonie qui se veut non moins solennelle. » Martèle-t-il, non sans mentionné son mécontentement.
Il s’est indigné également de la destruction des bâtiments de notre patrimoine mondiale constatée çà et là ces derniers temps. Des poursuites judiciaires sont, à l’heure actuelle, engagées pour situer la responsabilité et obtenir réparation des préjudices.
Par ailleurs, avant l’intervention du préfet, le représentant de la société civile conduit par Traoré Daouda président des jeunes, a émis le vœu « d’un nouveau pacte social, d’une prise de décision concerté avec la jeunesse départementale dans les politiques d’insertion sociale, et d’une nouvelle opportunité pour prôner les idéaux de paix dans la commune. »