Affaire’’ Jacques Ehouo’’ / Alloboué Séverin de la chefferie d’Akouedo menace: « la Côte d’Ivoire sera témoin des actions des Atchan »

Propos recueillis par VOUZO ZABA – Afrique Matin.Net

Ce mercredi 09 janvier 2019, La chefferie du village d’Akouedo, s’est ouvert au micro de la rédaction d’Afrique matin sur l’affaire ‘Jacques Ehouo’’qui alimente depuis quelques temps, la une des tabloïds ivoiriens. ALLoboué Gnango Séverin, premier responsable du cabinet de Gbangbissé Agbodan Germain, Chef dudit village, n’a pas tenu la langue de bois lors de l’entretien qu’il nous a accordé. Des récriminations à l’encontre des autorités quant à la gestion du dossier de la mairie du plateau aux tribulations quotidiennes dont sa communauté, selon ses propres termes, est victime, tout ou presque à été dit sur le ressentiment actuel des populations autochtones de la ville d’Abidjan.                                  Nous nous proposons, ci-dessous, le compte rendu de l’entretien qu’a bien voulu nous accordé l’un des représentants de la génération Tchagba, la nouvelle classe dirigeante aux commandes de l’ensemble des villages  Atchan.

Des accusations de malversations qui  sont reprochées à Jacques Ehouo.

La communauté Atchan ne croit pas en ses accusations. Nous pensons que Jacques Ehouo est loin de tout ce qui lui est reproché. Il est seulement étonnant que ces accusations soient portées à son encontre juste au moment où il doit accéder au poste de maire du plateau.

Des impressions du principal mis en cause

 Il est lui-même  fort surpris des nombreuses accusations dont il est objet. Et pourtant son élection ne souffre d’aucune irrégularité. Il a bel et bien été confirmé maire de la commune du plateau par la cour suprême et cette situation l’embarrasse lui-même.

De la position du peuple Atchan.

Nous disons tout net aux autorités  de tout mettre en ordre pour que notre fils soit installé dans son fauteuil le plus rapidement possible. La  tradition d’hospitalité de notre peuple n’est pas une faiblesse  et ne saurait en aucun cas être le prétexte  de piétinement de ses valeurs les plus élémentaires. Nous demandons encore une fois au gouvernement d’installer notre fils là où la population du plateau veut qu’il soit.  C’est l’essentiel de  l’ensemble de nos revendications.

Du temps mis pour faire entendre la voix du peuple Atchan sur ces événements.

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Nous sommes un peuple qui a l’habitude d’observer avant d’agir. C’est certainement ce qui a donné l’impression de l’inaction dont vous parler. En outre, nous sommes un peuple épris de paix. Ce qui sous entend que nous tenons de longues concertations avant de poser des actions mûrement réfléchies.

De la tribalisation de l’affaire.

La commune du plateau, comme toute commune d’ailleurs, est érigée sur les terres d’un peuple. Et celle du plateau est bel et bien sur des terres Atchan. L’histoire de la Côte d’ivoire est assez récente pour  que les uns et les autres ignorent le fait que  la Ville d’Abidjan est majoritairement bâtie sur les terres de notre communauté. La majorité des maires installés dans la commune d’Abidjan sont ils Atchan pour que vous voyiez au travers des actes que nous posons une tentative de tribalisation du débat démocratique ? Je dis tout net que nous ne saurons accepter toutes les tribulations que vit à l’heure actuelle Ehouo Jacques et toute la communauté représentée par notre fils. La coïncidence troublante d’entre les faits qui lui sont reprochés et le poste clé de premier magistrat de la commune du plateau  est  beaucoup trop flagrante pour qu’on en vienne à taire cette affaire.

Des perspectives d’actions pour  une voie de sortie.

Nous avons été reçus hier par le préfet du département d’Abidjan ( NDLR :mardi 08 janvier 2018). Il nous a dit qu’il a vent d’un soulèvement qui se préparerait dans les villages Atchan. Il nous a aussi fait part de la gêne de son administration dans cette affaire. Il nous a donné la promesse de tout mettre en œuvre pour normaliser la situation. En lui réitérant nos remerciements pour l’écoute dont l’administration à fait part à notre égard, nous lui avons aussi notifié notre volonté de voir notre fils à la tête de la commune du plateau dans les plus brefs  délais. Pour ce qui est des vents de soulèvement des villages dont l’autorité à fait part lorsqu’il nous a reçus, nous disons simplement que cela est juste différé et  que notre patience a des limites. Si le choix des urnes confirmé par le conseil constitutionnel n’est pas entériné sur le terrain, la  Côte d’Ivoire sera témoin des actions des Atchan.

Des troubles sociopolitiques que ce problème pourrait susciter.

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Qui trouble réellement la quiétude sociale ? Vous trouver juste d’insinuer que l’empêcheur de tourner en rond est le paisible peuple Atchan alors que celui-ci ne demande que justice soit faite ? Nous demandons seulement  à l’Etat d’installer Ehouo Jacques  pour éviter des troubles à Abidjan.

Du message à l’endroit du peuple Atchan et particulièrement des populations du plateau.

A  l’endroit de la jeunesse, nous disons que  notre peuple a  consenti  d’énormes sacrifices dans la marche de ce pays.  Nous avons permis à la Côte d’Ivoire d’être ce qu’elle est aujourd’hui . Nous sommes las des conflits où nos chefferies sont humiliées pour des problèmes de terres. C’est ici à Abidjan que l’on peut voir des chefs de terre humiliés par des personnes qui ont acquises des terres. Hier, c’est Adjamé-village qui a failli être détruit. Il y a quelques mois de cela, c’était le village d’anono qui a subit la barbarie des éléments des forces de l’ordre. Aujourd’hui c’est abobodoumé. Je demande au peuple de se soulever, de se dresser comme un seul homme pour défendre nos intérêts communs, pour montrer à la Côte d’Ivoire qu’il y a un peuple autochtone à Abidjan.. Nous la génération Tchagba, la génération qui est en train d’accéder au pouvoir dans les villages, nous sommes en train de nous organiser pour rencontrer le président de la république en vue de porter la voix des Atchan. Nous voulons  faire entendre au chef de l’Etat qu’à Abidjan, tout comme partout ailleurs, il y a des propriétaires terriens. Si le développement de ce pays a exigé un certains nombre de sacrifice de notre part, nous ne croyons pas qu’il soit écrit quelque part que cela devrait nécessairement  se faire à notre dépend. Que l’on respecte donc notre  peuple . On ne pourra pas indéfiniment nous opprimer.

Des vœux aux  populations pour 2019.

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En notre  qualité de Chef de cabinet de Gbangbisse Agbodan Germain, Chef du village actuel d’Akouedo  et avec sa permission, nous voudrions en cette nouvelle année, souhaiter une bonne et heureuse année de paix, de santé et d’abondance à toute la population Ivoirienne et en particulier à celle d’Akouedo, notre village bien aimé. Profiter de votre tribune pour dire que notre accession au pouvoir est un gage certains de prospérité. Nous souhaitons donc que les projets communautaires que nous avons initiés trouvent leur plein accomplissement en 2019 pour le bonheur de nos populations. Que les mannes couvrent l’ensemble de nos projets de succès.