Forêts classées/La Sodefor ignore-t-elle la méthode d’infiltration

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

Depuis ces derniers temps le ministère des Eaux et forêts de Côte d’Ivoire s’est décidé à chasser les occupants des forêts dont des agents véreux  ont eux-mêmes installés. L’opération la plus récente est celle de la forêt classée de Yaya à 40 km d’Alépé, relevant du centre de gestion de la Sodefor d’Agboville.

 Les agents  dont l’opération de déguerpissement a été filmée par une chaîne de télévision disent déterminés à faire sortir tous les occupants des forêts classées ivoiriennes en brûlants leurs exploitations agricoles. Le sachant et l’observateur averti est tenté de se poser une série de questions. La Sodefor ignore-t-elle la méthode d’infiltration des forêts classées en Côte d’Ivoire ? Ne sait-elle pas qui a favorisé l’occupation du patrimoine de l’Etat ? Verse-t-elle des larmes de crocodile ou joue -t-elle le médecin après la mort quand elle dit être déterminée à chasser tous les occupants des forêts classées ivoirienne? Est-ce  cette pression International Forest qui la fait tant courir ? Subit -elle les pressions de la nation qui vient d’acheter les forêts classées de Côte d’Ivoire ?

Nous voulons rappeler à la direction générale de la Sodefor que le préfet de région N’guessan Obouo Jacques, alors de préfet de la région du Bas-Sassandra et préfet du département de San Pedro avait condamné en 2008  la direction générale de cette structure d’Etat pour escroquerie sur des paysans qui occupent actuellement la forêt classée de Rapides GRAH à San Pedro, vers le secteur Goh. Ce fut après un soulèvement des exploitants agricoles  de la zone qui disaient  en avoir marre de cotiser chaque année des millions de francs pour les agents de la structure étatique et de surcroit  qui les y ont installés. Soulèvement qui avait  fait des morts d’hommes dans les campements de Winamba et Ipou N’drikro côté paysans, dans l’intention de la police forestière de brûler des champs de cacao, respectivement dans les sous-préfectures de San Pedro et Méagui. L’ex Directeur génréral Dr Venance Kouadio Nguettia reconnait que ses agents  avaient morcelé toute les forêts de Monogaga à San Pedro qui n’existe que de nom à ce jour, de La Davo à Gueyo et  de la Haute Dodo à Grand Béréby, avait présenté les excuses au cours d’une cérémonie. La situation de cette forêt reste critique jusqu’à Watté où actuellement les agents du centre de gestion de la Sodefor de San Pedro continuent leur sale besogne en escroquant les paysans. La Sodefor ignore-t-elle comment des allogènes ont occupé les forêts classées de Béky, Boussoumatié, Adaou dans le département d’Abengourou, Que ce serait-il passé entre les autochtones d’Afféry et la Sodefor depuis le lendemain des indépendances ? Il est vrai qui force revient à la loi  mais l’Etat de Côte d’Ivoire devra se justifier devant ses bailleurs qui lui mettent des pressions.Il a également du pain sur la planche vis à vis des exploitants agricoles escroqués.

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