Elections/Le « Donner » un peu et « Voler » un peu de la CEI

Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net

Les lampions se sont éteints sur les élections générales avec l’annonce partielle des résultats. Quelle leçon peut-on en titrer, au terme de  cette compétition.  Selon un analyste, « dans une démocratie représentative-, les élections jouent un rôle particulièrement important. -. Le résultat des urnes donne aussi-une indication assez claire des forces des candidats et leur popularité. Les résultats électoraux ne permettent donc pas de savoir comment les électeurs se sont comportés dans les isoloirs, ni pourquoi ils ont agi ainsi ».  Malheureusement ce que les Ivoiriens ont été appelés de vivre lors de ce scrutin du 13 octobre 2018 dernier, est à déplorer. Des bourrages et braquages d’urnes, des convoyages de votants, des intimidations de tous ordres, des changements de chiffres et parfois même les enlèvements et les assassinats étaient au rendez-vous. Comment, dans une république bien organisée comme la Côte d’Ivoire, peut-on, assister à de tels comportements nauséeux. Comme dirait l’autre, « c’est la copie conforme des mouvements des élections présidentielles de 2010 ». Vrai ou faux, que chacun aille de sa verve. Le visage de cette épreuve doit interpeler. Durant ces élections, nous avons vu une CEI qui semblait faire le jeu d’un parti politique. Face à la victoire sans appel du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire, Youssouf Bakayoko joue à la souris avec la pratique du DONNER UN PEU ET VOLER UN PEU. En effet quand le PDCI-RDA gagne dans une importante circonscription, la CEI crée une certaine impasse ou un flou pour attiser la tension comme ce fut le cas au Plateau. Au finish, la CEI concède la victoire au PDCI tout en arrachant une autre victoire au parti de Bédié comme à Koumassi. Pour avoir concédé le Plateau, elle choisit de mettre la main sur Port-Bouët par exemple. A Bassam, dans le Gontoungo, le PDCI-RDA a gagné mais hélas, la politique du Donner un peu et Voler un peu était au rendez-vous. La Côte d’Ivoire, à travers cette élection vient encore de s’illustrer comme une non-démocratie et c’est regrettable. Il faut en tirer toutes les leçons pour les échéances à venir pour ne pas faire de la Côte d’Ivoire un pays aux souffrances politiques jamais soignées.

LIRE AUSSI :   Social Business Competition 2018: des entrepreneurs sociaux bientôt distingués