Miss Côte d’Ivoire 2018: Yapobi a encore « frappé ».

Par Michel Mangou – Afrique Matin.Net 

Yapo Bi et sa bande ont produit un communiqué dans lequel, ils déclarent tout simplement que la Miss Côte d’Ivoire 2018, Suy Fatem ne défendra pas les couleurs ivoiriennes au Japon aux présélections de Miss Monde. Elle est remplacée à son poste par Gemima Gbato, sa première dauphine. Que s’est-il passé pour que Yapobi en arrive-là ? On ne le saura certainement jamais puisque l’homme fort de ce concours ne fournit aucune explication valable sur les raisons d’une telle décision. Ce qui, aux yeux du droit et de la conscience collective, n’est pas juste parce que les Ivoiriens ont absolument droit d’être situés et informés. Si l’équipe nationale de football devait déclarer forfait au championnat du Monde, il revient au ministère des sports, le devoir, d’en donner les raisons. Même si M. Yapo Bi considère à cœur joie, que Miss Côte d’Ivoire est une propriété familiale exclusive, à partir du moment où le drapeau ivoirien est engagé, une telle perception dépasse sa compétence. SUY Fatem dont l’élection a pour une fois fait l’unanimité auprès des populations, après Rose Armande Oula, dans les années 80, représentait un atout indiscutable pour la Côte d’Ivoire, mais voilà que Yapobi en a décidé autrement. Selon lui, c’est une décision collective prise au sein du comité et non une sanction comme pourrait l’interpréter certaines personnes. Croyez-vous à une telle explication ? Ce concours de beauté a depuis bien longtemps montré son incrédibilité et sa faillite morale au vu des scandales qui ont souvent émaillé son déroulement. Il y a eu l’affaire Hua Esther, la mère d’une candidate qui a publiquement expliqué comment elle a été abusée par Yapobi en échange de la couronne à sa fille. Cette affaire n’a jamais ému les juridictions nationales qui se sont refusées de diligenter une enquête sur l’affaire mettant en péril l’institution et par ricochet, l’image de la Côte d’Ivoire. Notons qu’il y a eu d’autres cas et des témoignages qui mettent en évidence un système de proxénétisme. Espérons que le cas SUY Fatem n’en est pas un. Même si Yapobi affirme que c’est une décision collective et que ce n’est pas la première fois qu’une telle décision est prise, fort de toutes les expériences antérieures, il y a lieu pour nous d’être dubitatif. Nous continuons nos investigations.

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