Culture/Joyce Tape expose ses nouveaux projets pour la musique ivoirienne

 Par Iris Fabiola Yaëlle et Pacôme Gneninhou (Stagiaire)/afriquematin.net

Née  un 17 janvier à Tiassalé  dans une famille de griot, cultivateur et commerçant, Joyce Tape est initiée dès sa plus enfance au chant par sa mère. À l’âge adolescente (15) ans, elle entre aux  Beaux-Arts d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Parallèlement à sa scolarité, elle s’initie à la guitare basse dans l’Orchestre national de la marine d’Abidjan et participe à des projets musicaux en Côte d’Ivoire. Dans ce temple  de la connaissance artistique, elle se spécialise dans la photographie. Malgré le carton en poche, au terme de sa formation, Joyce Tape décide de se lancer dans des recherches relatives à ses ambitions. Elle arpente donc  mangroves, herbes et forêts du pays profond afin de  sceller une familiarité avec le monde paysan et  photographier les acteurs de la filière dans le cadre de leur activité. Mission réussie et en 2001, elle se rend en Europe (France) pour exposer plus d’une cinquantaine de photographies de son reportage qui sont vendues à divers magazines français et ivoiriens montrant les difficultés auxquelles sont confrontés à produire le cacao. Des années s’écoulent et Joyce Tape, avec ses cinquante-trois (53) bougies bien comptées, décide d’embrasser une carrière musicale, qu’elle affectionne bien. En 2008, elle sort son premier album, Mogobé, puis un second opus en 2012, Hélène, en hommage à sa mère, décédée durant son adolescence. Lors de la tournée de l’album Hélène, Joyce Tape rencontre en 2012, le bluesman malien Boubacar Traoré, rencontre qui marquera un tournant dans son travail. Les deux artistes décident de s’associer pour mettre en place un vaste projet culturel, le projet Dongri-Niman, porté par l’association Benkadi – Joie Production, dont l’objectif est de diffuser la musique blues et la culture africaine. Durant deux ans, Joyce Tape parcourt alors les routes de France, du Mali, de la Côte d’Ivoire pour parler de sa culture, de sa musique, de la diversité culturelle au public et en particulier aux enfants. C’est cette artiste qui se fera découvrir davantage ce vendredi 08 juin 2018 dans les locaux de la mairie de Bingerville au cours d’une conférence de presse qu’elle animera. Cet évènement est placé sous le parrainage du maire de la commune de Bingerville, Beugré Djoman, un  passionné de l’art. Une occasion pour Joyce Tape d’exposer ses nouveaux projets pour la musique ivoirienne.

LIRE AUSSI :   Daloa-Tournoi « Children of africa »/« Magic football » remporte le trophée