Bouaké-manifestation d’humeur/Le pire a été évité

Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net avec rfi.fr

Après des tirs nourris en l’air tout au long de la journée, certains militaires ont décidé dans la soirée de se diriger vers le camp du Ccdo. Fort heureusement, cette force mixte composée de policiers de gendarmes et de militaires avait anticipé et évacué le camp, ce qui aura sans doute permis d’éviter une confrontation directe à l’issue toujours incertaine. Déjà le jeudi dernier, le même type d’escarmouche avait fait un mort et un blessé. Quant à la cause de cette crise entre corps habillés du même, certains avancent des querelles personnelles qui opposent un lieutenant du Ccdo et des militaires, d’autres évoquent des volontés réciproques de s’espionner et de se nuire. Une source digne de foi a indiqué que, « les éléments du Ccdo font plein de faux coups contre nous (militaires), quand ils ont besoin d’argent ils racontent du n’importe quoi sur nous autres à la présidence à Abidjan pour recevoir un peu d’argent, après on se voit menacé de sanction pour rien. On ne peut plus, on ne veut plus de ce type (Traoré Amoudé). Qu’il dégage de Bouaké et qu’ils envoient un vrai chef intègre pour gérer le ccdo ici », a expliqué un élément, excédé par les pratiques mafieuses de cet individu. On a peut-être bien frôlé la catastrophe hier mardi soir dans la capitale du Gbêkê, alors que depuis quatre jours la tension ne cesse de monter entre militaires des différents corps d’armées de la ville et les membres du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO). Selon rfi.fr, reste donc à déterminer pour les autorités d’Abidjan comment et pourquoi en moins d’une semaine une poignée de militaires plus ou moins disciplinés réussissent à plonger une ville de près de 600 000 habitants dans l’angoisse et la peur.