Répression policière : La FESCI est-elle plus redoutable que les ‘’MICROBES’’ ?

Par Christ Zorro /Afriquematin.net

Ce Lundi 18 septembre 2017, des tirs de grenades lacrymogènes relayés par la traque des étudiants grévistes membres de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), par des éléments de la police nationale, ont largement perturbées la quiétude des riverains  de l’Ecole de police et du quartier de la Riviera2.

Après les incidents survenus au campus de l’Université Félix Houphouët Boigny et qui ont occasionné l’arrestation de plusieurs étudiants le mercredi 13 septembre 2017, l’on croyait que des négociations avaient permis de résoudre les revendications des pensionnaires de l’université de Cocody. Tôt ce lundi, la course-poursuite des étudiants par les forces de l’ordre a permis de constater qu’aucune amorce de solutions n’avait été trouvée. Pis, la situation sur le terrain  traduisait un ras-le-bol grandissant au sein des populations de la cité. Cette situation a ainsi occasionné dans la matinée de ce lundi un gros bouchon dans la circulation sur le tronçon ‘’Ecole de police-Riviera 9 kilo’’, contraignant des véhicules à rebrousser chemin.

S’il est tout à fait justifié pour les forces de l’ordre de s’acquérir de la tâche pour laquelle elles ont été instituées, le zèle avec lequel elles le font lorsqu’elles sont confrontées à la gente estudiantine laisse perplexe. Faut-il s’étonner alors d’un regain de tension les jours à venir surtout que la semaine dernière, l’on a pu recenser plusieurs blessés parmi les étudiants ? Le phénomène des ‘’ microbes’’ qui gangrène depuis quelques années la société Abidjanaise et qui continue de faire couler et salive et sang, ne devrait-il pas retenir le plus l’attention de nos hommes en armes ? L’on se souvient du meurtre effroyable de KOFFI Yao Esaîe, ex-policier en fonction à la CRS 4 par ces délinquants dont la simple prononciation du sobriquet continue de donner la sueur froide à nos autorités.  

Pour rappel, la FESCI avait décidé de protester pour attirer l’attention sur les frais d’inscription beaucoup trop élevés dans les écoles et universités.