Alassane Ouattara met en place un gouvernement de crise : Hamed Bakayoko, ministre de la défense !!!

Par Christ Zorro Afriquematin.net

Un réaménagement technique du gouvernement est intervenu ce mercredi 19 septembre 2017 avec pour fait majeur la nomination d’Hamed Bakayoko affecté au fauteuil de la défense et de la sécurité.

Le premier ministre Amadou Gon hérite désormais du ministère du budget et du portefeuille d’Etat. Hamed Bakayoko, celui de la défense. Le préfet Sidiki Diakité, un nouveau promu, est en charge du  ministère de l’intérieur. L’ex-locataire du ministère de la défense, Alain Donwahi, lui, se voit, attribué le ministère des eaux et forêts. Abinan Kouakou Pascal, est tout simplement relégué au poste de ministre de l’administration et de l’innovation publique quand celui de la fonction publique échoit à Issa Coulibaly. Il en est de même pour Abderrahmane Cissé qui est dépossédé du ministère du budget pour le non moins décoratif poste de conseiller spécial du président de la république.

La conclusion immédiate que l’on pourrait tirer de ce réaménagement technique au sein du gouvernement est le plein pouvoir accordé au ministre Hamed Bakayoko à qui revient la défense et la sécurité. Si l’on sait la confiance dont jouit ce serviteur de l’Etat auprès du président de la république, il n’y a qu’un pas pour l’observateur aguerri de la  scène politique ivoirienne d’affirmer sans risque de se tromper que le président Alassane Ouattara vient tout juste de mettre en place un gouvernement de crise en réponse aux derniers développements  de l’actualité sociopolitique. En effet, face à la série de chantages des militaires ivoiriens  devant laquelle le président de la république  et son gouvernement ont plus d’une fois cédé et les enjeux capitaux de la présidentielle de 2020 qui voit s’émietté la coalition du RHDP, le chef de l’Etat n’a eu d’autres alternatives que de bander les muscles. Le trop plein de pouvoir accordé à celui qui a longuement été considéré comme son joker n’est-il pas la preuve flagrante du grand malaise que l’on soupçonne au sommet de l’Etat ?