Par Brou François/afriquematin.net
Dans le cadre des Grandes rencontres du Conseil économique, social, environnemental et culturel prévu dans le plan stratégique de développement 2016-2020, une conférence a été dite ce jeudi 13 juillet à la Salle des Plénières. Rappelant d’entrée le thème de la rencontre du jour « l’Agenda du travail décent et la problématique de l’Emploi des jeunes », en présence des membres de l’assemblée consultative de cette institution et de quelques parlementaires, le président Charles Koffi Diby a indiqué que cette problématique qui se pose comme un défi dont la recherche de solutions fait l’objet de diverses rencontres internationales, devient une question récurrente pour la jeunesse.
A l’instar donc de la plupart des pays en voie de développement, la Côte d’Ivoire fait face à des difficultés réelles en termes d’utilisation- de sa population active. Cette rencontre suivie de débat a été une opportunité pour l’assistance de tirer davantage de la riche expérience du consultant du jour.
Ainsi à l’invitation du premier responsable de cette instance consultative, Charles Koffi Diby, le directeur régional du Bureau Pays de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), Dramane Haidara, vient de faire une réflexion sur la problématique de l’emploi jeune en Côte d’ Ivoire.
Le conférencier a d’entrée souligné que « concernant l’employabilité de la jeunesse, il faut faire en sorte que l’école africaine crée de véritables personnes capables de s’insérer facilement sur le marché du travail ». Dépeignant cette tare il a noté également qu’il y a « du chemin à faire par rapport à cela ». Et pour arriver à cette fin, l’enseignement technique et la formation professionnelle sont la piste la mieux favorable, « il ne pas orienter tout le monde vers l’enseignement supérieur, parce qu’aujourd’hui, c’est à travers la valorisation de l’enseignement technique et la formation professionnelle qu’on peut permettre à l’action des jeunes de pouvoir s’insérer sur le marché du travail », rappelle-il.
L’entreprenariat des jeunes reste aussi une dimension importante, pour permettre ainsi à des jeunes qui n’ont pas pu s’insérer à travers l’emploi salarié, « ces derniers peuvent développer leur propre affaire et de pouvoir s’insérer à leur propre compte», fait-il ressortir. S’agissant les 10% de taux de chômage en Côte d’Ivoire, l’intervenant a précisé que «ces chiffres sont vérifiables sur le terrain ». Dramane Haidara a évoqué notamment « qu’en Afrique, nous avons des marchés du travail qui sont fragmentés ».
Evoquant l’autre aspect de cette problématique, il a attesté « que l’économie informelle et le secteur rural sont prédominants d’où la part congrue du marché du travail est représentée par le salarial, ce qui fait que le plus souvent on a des taux de chômage assez faible », ajoute-t-il. Liant en plus le taux de chômage à la réalité du terrain, le sous-emploi constitue un autre indicateur qui, pour lui « permet de mieux déterminer les réalités du travail », a-t-il conclu.
