Chirurgie  pédiatrique/ Les accidents  de la voie publique sont   responsables d’amputation

Enquête réalisée par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

          La médecine  a tendance à dire que  l’amputation d’une partie ou d’un membre constitue pour le chirurgien  pédiatre un geste de dernier recours. Il doit toujours  dans la mesure de tout possible être rejeté en première intention. Selon les chirurgiens le but  de ce travail est de montrer la conséquence néfaste que peut avoir un retard  au traitement ou un traitement mal entrepris pour des traumatismes parfois minimes.

           Selon des chirurgiens d’un Centre hospitalier universitaire de la place, qui ont requis l’anonymat, à la date du 1er janvier 1992 à décembre 2015, ce sont moins  une cinquantaine d’enfants qui ont été pris en charge dans les  services de chirurgie pédiatrique – pour amputation traumatique ou pour des lésions  ayant nécessité une amputation de membre. Il est précisé que des garçons sont plus concernés  avec 30 cas sur 20 filles.

       Les accidents  de la voie publique ont été  responsables d’amputation d’emblée ne nécessitant  qu’une régularisation chirurgicale  dans de rares cas et également de rares cas  d’amputation post-opératoire pour échec pour la revascularisation chirurgicale pour lésion artérielle et des cas de tumeurs malignes. On souligne quelques rares cas  d’accidents domestiques, notamment les explosions de bouteille de gaz, par armes blanches ou par  accident de travail.  Ceux-ci concernent essentiellement les membres supérieurs ou par chute d’arbre pendant la saison des fruits ou par accident de jeux. Ces derniers  cas de traumatismes négligés car  traités de façon incorrecte par des naturothérapeutes,  évoluent vers des gangrènes gazeuses qui conduisent vers l’amputation.

       Les chirurgiens s’accordent à dire que  les amputations partielles ou totales d’un membre, sont un fait dramatique pour l’enfant, nécessitant parfois une réinsertion sociale. La part non négligeable de la responsabilité des tradipraticiens doit aboutir à une collaboration franche, entre la médecine moderne et la médecine traditionnelle, afin que les seconds sachent où doit s’arrêter leur compétence.