Fatim Sydney, Top Model et DG de l’agence SYDNEY: « Nous voulons aller plus loin vers l’internationalisation »

Par C.H  

Après ses lettres de noblesse dans les années 1990-2000 avec des mannequins de renom tels que Ami Dosso, Habiba Soucoulé, Georgette Tra lou devenue madame Samuel Eto , Angèle Zakar , Marie Cathérine Koissy et une traversée du désert entre  2000-2010 , le mannequinat ivoirien  renaît  de ses cendres  grâce au dynamisme des  anciennes stars du « T » parmi lesquelles Fatim  Sidimé , Top Model  à la beauté typée , aux courbes avenantes et irrésistibles . Une véritable fée au regard enchanteur et séducteur, au dynamisme remarquable et au cœur d’ange.  Nous avons  parlé du mannequinat ivoirien,   des Models et Top Models  et des activités de son agence.

Par  Justin  Kassy

*Fatim Sidimé, pouvez vous vous présenter ainsi que  vos prérogatives ?

Je suis Fatim Sidimé, mannequin, directrice de « Sydney-conception », présidente du réseau des Agences de mannequins de Côte d’Ivoire « Amaci », présentatrice  de l’émission-Télé (RTI 1) « la Saga des mannequins », Commissaire général  des « Awards du mannequinat africain », qui est une cérémonie de distinctions des meilleurs  mannequins du continent et de la diaspora.

*Comment êtes-vous devenue mannequin ?

Tout est parti de la passion et de l’amour que j’ai eu pour une  profession que je rêvais d’embrasser, il y a environ plus de dix ans aujourd’hui.  Une profession qui n’a pas forcément suscité l’engouement de ma famille au  regard des préjugés  sur ce métier.

*Mais vous êtes rentrée dans ce métier par la grande porte avec un prix ?

En effet ! Il faut dire que quand j’ai finalement pu rentrer dans ce métier et gagner le prix de « Top Model  Afrique » ,  partir  quatre ans en Angleterre, à mon retour, j’ai pris mon bâton de pèlerin, j’ai fait différents projets dans le but de redonner au mannequinat ivoirien, ses lettres de noblesse et de dignité, en Côte d’Ivoire et en Afrique. C’est ce que j’ai entrepris de faire depuis, en commençant par cet événement annuel, au cours duquel, j’invite beaucoup de mannequins  de la diaspora et des patrons d’agences internationales dans le but de célébrer leur travail, de créer un pont entre les mannequins d’ici et ceux de là-bas, en vue d’un jumelage, pour crédibiliser le métier .

*Cette politique  a-t-elle été menée aisément ?

Nous avons été confrontés aux préjugés. Il me fallait expliquer le bien-fondé du métier aux familles des postulantes. Le meilleur moyen, c’est la communication  d’où la naissance de l’émission –Télé « la Saga des mannequins ». C’est une télé-réalité qui rend visite aux mannequins dan leur famille, leur environnement. Au cours de nos reportages, nous rencontrons des amis (ies) des mannequins, des parents  qui donnent leur avis sur le métier du mannequinat. Cette émission a permis, en trois ans, d’avoir la confiance des familles, leur respect pour le métier, de les convaincre, de les tranquilliser au sujet du mannequinat. Aujourd’hui, avec les agences de mannequins que nous avons créés, des parents accompagnent leurs enfants et les inscrivent dans ces agences.  Beaucoup disent : « Je veux que ma fille soit mannequin. » Ce qui n’était pas possible autre fois. Pour nous, c’est l’une des plus belles récompenses.

*Suite à cet engouement ! Qu’avez-vous fait ?

Nous avons décidé de structurer tout. J’ai donc créé ma société « Sydney conception » qui est une agence de lobbying et de management de mannequins, d’événementiel et de production. Nous recrutons les candidats. Il y a deux coaches  pour la formation qui est payante. Ils leur apprennent l’histoire et les rudiments du métier ensuite, il y a des démarches avec leurs images auprès des grandes multinationales, en leur proposant  ces  talents-là, pour qu’ils puissent gagner leur vie par des représentations, défilés ou publicité. Il y a de l’espoir aujourd’hui  par rapport à autrefois. Un combat a été mené, il commence à porter des fruits. Un minimum de salaire de base  a été acquis. Nous avons un réseau qui est basé essentiellement  sur les valeurs et les principes que nous défendons. Pour faire fonctionner ce réseau, il a fallu, dans un premier temps, recruter  toutes les agences  de mannequins en Côte d’Ivoire et les mettre ensemble. Partant de là, une fois qu’on prend des décisions, elles peuvent être appliquées. Parce que c’est à l’unanimité qu’elles ont été votées. Pour le moment, ça marche !

*Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?

C’est d’avoir à lutter contre l’exploitation, la  cacophonie, qui ont  existé  par le passé et de dire, aujourd’hui, il faut freiner tout ça et rentrer dans les normes et opter pour une professionnalisation.

*Avez-vous des projets ?

 Développer les jumelages   avec les Etats Unis, l’Asie, l’Europe, etc. Pour que les mannequins n’aient plus ce complexe  de l’étranger.  Qu’on les aide à vivre véritablement de leur métier. Qu’on les aide à s’exporter.

*Quels sont vos souhaits ?

C’est cette internationalisation du mannequinat africain, ivoirien. On veut aller plus loin-avoir une vision internationale pour donner plus de côte à notre agence dans cet objectif  nous avons pris attache avec la structure Cer’Afrique de  Corine Hazoumé , elle-même ex Top model international pour des futures actions en Europe avec des designers reconnus comme Mike Sylla . Exporter aussi   les meilleurs  talents, des pépites et des mannequins  de  chez nous,  qu’ils puissent vivre de leur métier et  atteindre un niveau  de star-system comme en occident.