Bouaké/La ministre de la Solidarité, Mariatou Koné, a été bel et bien prise en otage

Par Iris Fabiola/afrquematin.net avec Afp

Plusieurs centaines d’ex-rebelles ivoiriens démobilisés, réclamant des primes similaires à celles des mutins qui ont ébranlé le pays la semaine dernière, ont bloqué ce lundi à la morgue de Bouaké, pendant plus d’une dizaine de minutes la ministre de la Solidarité, avant de manifester. Ces anciens rebelles n’ont pas été intégrés à l’armée, contrairement aux mutins. Et lors des dernières échauffourées, un des leur   avait été tué par les soldats révoltés qui estimaient que les revendications des démobilisés mettaient en péril le paiement de leurs primes.

Le défunt   devait être enterré ce jour et ses camarades ont prévu des actions dans le pays.  Malheureusement, la ministre de la Solidarité Mariatou Koné, venue assister à la levée du corps à la morgue, a prononcé un discours promettant qu’un fonds avait été mis en place pour des « projets » en faveur des démobilisés. Ses propos ont provoqué la colère des démobilisés qui ne veulent point s’inscrire dans un canevas de projets, mais plutôt des espèces trébuchantes et sonnantes. Sentant le caractère menaçant de ces « soldats »,  la ministre a alors gagné sa voiture, où elle a dû attendre une dizaine de minutes avant que ces derniers acceptent de la laisser partir. Ils  sont ensuite partis dans la rue et ont  défilé durant la  matinée sur un des principaux axes de la ville pour rallier le   rond point de la ville.

Rappelons que dans la capitale économique, Abidjan, une source indiquait qu’une cinquantaine de démobilisés ont tenté de bloquer l’entrée nord de la capitale économique mais ont été refoulés par des policiers, selon des médias ivoiriens. Ils réclament à leur tour plus d’une quinzaine de millions au pouvoir.

Rédaction, avec AFP