Prétendue attaque chimique en Syrie: les américains veulent rééditer la guerre du golfe.

Par Michel Mangou – Afrique Matin.Net

En Syrie, le président Trump veut rééditer la guerre faite à Saddam Hussein en 1990 -91. Les américains prennent pour prétexte une prétendue attaque à l’arme chimique du régime de Damas à Idlib. Cette réaction musclée immédiate exprimée sous la forme d’une menace laisse cependant à s’interroger.

Pourquoi, alors qu’aucune enquête n’a encore été menée, Washington brandi déjà la menace d’une intervention en Syrie? Quel intérêt le régime de Damas aurait-il a utiliser des armes chimique et à s’attirer des ennuis alors que son armée et sa diplomatie ont des succès sur les différents fronts?

« La situation politique étrangère des dernières semaines était à l’avantage de Damas et ne supposait aucunement l’usage de l’arme chimique par le dirigeant syrien. D’après le directeur du Centre d’étude des pays du Moyen-Orient et de l’Asie centrale Semen Bagdassarov, le recours à l’arme chimique par l’armée syrienne n’est absolument pas justifié à l’heure actuelle car l’armée gouvernementale possède un avantage absolu en termes d’armement. Les forces d’Assad progressent avec succès sans l’arme chimique et l’usage de produits toxiques contre une ville pacifique dans ce contexte est donc complètement illogique » (sputnik).

Il semble donc erroné d’accuser Assad d’user de substances chimiques alors que son ses succès sur le terrain des opérations sont éclatant. D’où vient donc cette autre affaire et à quels desseins? Pour Damas, ces armes chimiques avaient été transportées vers la Syrie, notamment à Alep-est, depuis le territoire turc.

En réalité, les occidentaux, dont les procédés sont maintenant connus de tous, sont à l’origine de ces crimes rien que pour trouver des prétextes et réclamer le départ d’Assad. Le plan actuel de l’administration Trump est de passer très vite à l’acte en Syrie en s’appuyant sur l’acte chimique brandi à travers les médias en vue d’émouvoir l’opinion. Trump veut donc sa guerre du Golfe pas qu’il soit obstiné par le départ d’Assad mais pour endiguer l’hégémonie russe de plus en plus grandissante dans la zone. Dans cette triste mise en scène est malheureusement associée l’agence reuters dont le rôle dans la déstabilisation des Etats devient de plus en plus fréquent. Toute la preuve du soutien de Washington et ses alliés à Al Qaïda est désormais rétablie.